La « karité » bien ordonnée commence par soi-même!
La 7ème conférence mondiale sur le karité a tenté de définir les orientations d’un développement durable de son exploitation.
L’avenir s’annonce prometteur pour le karité, la demande de beurre devenant importante sur le marché. Bien plus, la communauté mondiale montre une forte détermination à apporter son appui à la promotion de la filière.
«Les États-Unis s’engagent à soutenir une croissance économique durable et élargie en Afrique de l’Ouest», avait assuré le chef de mission adjoint en Côte d’Ivoire, Cheryl Sim, à l’ouverture de la conférence sur la spéculation. Il s’agit principalement de développer le marché de karité à l’échelle internationale, d’établir des normes de qualité et d’accroître la compétitivité de l’industrie et, finalement, de favoriser la durabilité de l’industrie par l’autonomisation des femmes collectrices et la protection des écosystèmes.
Pour le ministre ivoirien de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly, cet appui américain cadre avec les politiques publiques envisagées par les autorités vis-à-vis du karité.
«Le gouvernement a pris l’engagement de faire du karité une priorité au niveau du secteur agricole. Nous allons aider les acteurs à organiser cette filière en menant des réformes», a-t-il déclaré.
Ces réformes devraient se matérialiser par l’amélioration des circuits de commercialisation, la mise à disposition de plants issus de la recherche. En somme, par la professionnalisation du secteur. Une annonce qui réjouit fortement les producteurs victimes de l’inorganisation, avec son corollaire de prix faibles. A terme, la production ivoirienne devrait passer de 40.000 à 100.000 tonnes par an. A ce jour, la Côte d’Ivoire est le 5ème pays producteur mondial de ce produit de plus en plus prisé par les multinationales, qui œuvrent dans le domaine des cosmétiques.
La filière emploie 12 000 femmes «collectrices» de la noix de karité. Elles représentent 90% des acteurs de la filière.