Quoi en faire de ce transfert à l’enfer?
L’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, transférée la semaine dernière à Abidjan pour raisons médicales, a été reconduite le 8 mai à Odienné dans le Nord-Ouest, où elle est détenue pour son implication présumée dans la crise de 2010-2011.
Les conditions dans lesquelles l’ex-première dame ivoirienne est sortie de l’hôpital suscitent la colère de ses avocats et du FPI, le parti fondé par son mari, l’ex-président Laurent Gbagbo. Des zones d’ombres entourent le retour de Simone Gbagbo en résidence surveillée.
Dans un communiqué, son avocate Habiba Touré dénonce un «transfert effectué dans la précipitation» et fustige de «graves violations» des droits de l’homme.
Dans un autre communiqué transmis à la presse, le secrétaire général à l’intérim du FPI, Richard Kodjo affirme que Simone Gbagbo « a été a été emmenée sous anesthésie » par des hommes en armes. Ses avocats se plaignent de n’avoir pas pu lui rendre visite durant son hospitalisation à Abidjan.
Le mystère persiste sur le mal dont elle souffre. La polémique sur son état de santé, née lors de son transfert d’Odienné à Abidjan la semaine dernière, persiste. Son avocate Habiba Touré avait affirmé que Simone Gbagbo avait été admise à l’hôpital «dans un état assez affligeant» et qu’elle était «considérablement affaiblie».
Une affirmation contredite par l’expert indépendant de l’ONU pour les droits de l’homme en Côte d’Ivoire. Doudou Diène avait vu Simone Gbagbo la veille de son transfert d’Odienné à Abidjan et l’avait trouvée dans un «état physique normal». L’expert avait ajouté qu’elle lui avait dit avoir besoin de soins.