La CPI « épouse » la thèse des crimes de couple!
La Cour Pénale Internationale (CPI) a délivré un mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo, épouse de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, pour des crimes contre l’humanité commis durant la crise ayant suivi l’élection présidentielle de 2011.
Le mandat d’arrêt a été formellement adopté en février 2012, mais il était resté sous scellé. La CPI l’a rendu public, ce jeudi 22 novembre.
Simone Gbagbo, 63 ans, est soupçonnée par la CPI d’avoir participé à des réunions ayant conduit à des meurtres, des viols et des actes de persécution commis sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
Simone Gbagbo a toujours joué un rôle actif aux côtés de son mari – Laurent Gabgbo est lui aussi soupçonné de crimes contre l’humanité par la CPI. Et sa face obscure, ce sont ses liens présumés avec les escadrons de la mort apparus en 2004 et s’en prenant aux militants du Rassemblement des Républicains (RDR).
Ce sont aussi les diatribes virulentes contre la France et un rôle, jamais éclairci, dans la disparition du journaliste français Guy-André Kieffer, en 2004. Selon les juges de la CPI, «Simone Gbagbo était idéologiquement et professionnellement très proche de son mari ; elle a participé à toutes les réunions tenues pendant la période considérée».
Ainsi, Simone Gbagbo aurait participé à l’élaboration et la mise en oeuvre d’un plan exécuté par les forces fidèles à son époux – plan qui s’est traduit par des crimes, des violences et des exactions.
Simone Gbagbo est, pour l’instant innocente, mais les juges veulent l’entendre à La Haye, le siège de la CPI.