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COTE D’IVOIRE: Ouattara veut imposer le fils de Yacé, des cadres PDCI et RDR s’opposent

Y a assez des Yacé?

Gabriel Joseph Yacé, fils de feu Philippe Grégoire Yacé (photo), est déjà en campagne pour les régionales à Grand-Lahou, Jacqueville, Dabou, et Sikensi. Localités qui font partie de la région des Grands ponts dans le nouveau découpage fait par le nouveau régime.

altNatif de Jacqueville, Gabriel Joseph Yacé se fait passer pour un candidat indépendant. Qui, au dire de nos sources, bénéficie du parrainage d’Alassane Dramane Ouattara pour les régionales à venir. Mais ce candidat a véritablement maille à partir avec de nombreux cadres influents du Pdci et du Rdr de Dabou. Ces derniers ne sont pas prêts à l’accepter aux élections régionales.

La preuve, tout récemment, Gabriel Joseph Yacé devait parrainer l’anniversaire de la fête des N’Djrouma, la génération de prise de machette. Cette fête était prévue pour le 16 décembre dans le village de Débrimou, dans la commune de Dabou. Mais cette fête, qui n’a rien de politique, a été reportée suite à une campagne entreprise par des cadres du Pdci et du Rdr. Qui ne veulent pas donner l’occasion à Gabriel Yacé de se donner une assise à partir de leur village.

Les cadres opposés au fils de Yacé sont Albert Kacou Tiapani, actuel maire Pdci de Dabou et fils de Débrimou. Il y a aussi l’ancien député Pdci Jean-Claude Yédé Gnagne, l’ancien maire Vincent Lohoues, cadre du Rdr, et l’actuel député Rdr, Jean Touni Agbré, qui sont tous de Débrimou.

Tous ces ténors du Pdci et du Rdr sont contre le fils de Philippe Yacé. Ils s’opposent à lui au profit de Jean-Claude Yédé Gnagne, intéressé par la présidence du conseil régional. Et, depuis le report de la fête, ce dernier est à l’oeuvre pour assurer le parrainage.

Nos sources expliquent, par ailleurs, que les cadres de Dabou n’accepteraient pas qu’un originaire de Jacqueville les dirige. La raison est qu’à l’ancienne époque, c’est Dabou qui abritait le commandement du cercle. Ces cadres jugent anormal que Jacqueville soit le leader de la région en lieu et place de Dabou.

Il y a aussi le fait que Kacou Tiapani serait le grand oublié de la politique de promotion faite par Alassane Dramane Ouattara. Alors qu’il a fait sa campagne à la dernière présidentielle. Les langues se délient pour dire que Ouattara ignore Tiapani pour lui régler ses comptes. Parce qu’en son temps, c’est lui Tiapani en tant que maire Pdci qui avait suscité une opposition à l’arrivé d’Alassane Ouattara à Dabou.

On se souvient qu’étant dans l’opposition, Ouattara était perçu par le pouvoir Pdci comme un indésirable. Un arrêté avait été produit pour interdire la visite de Ouattara. Et, à cette même époque, Vincent Lohoues, qui avait viré au Rdr, a été destitué par le pouvoir de Bédié qui l’a remplacé par son frère du même village, qui est Tiapani.

Même scénario aux municipales

La confusion et les croque en jambes ne se limitent pas seulement aux élections régionales. Le Rhdp présente également des failles dans son dispositif à Dabou pour les municipales.

En effet, pour cette élection, l’actuel député Rdr, Ben Souk, natif de Cosrou, a déjà déclaré sa candidature. Issu des rangs du Mpigo, mouvement rebelle, il s’est fait élire député sous l’étiquette du Rdr. Mais, au Rdr, on le connaît comme un pro-Soro et ne veut pas le promouvoir encore pour les municipales. Election pour laquelle il n’est pas soutenu par le cadre du Rdr Lohoues Vincent Essoh. Qui soutient Mme Djobo Essoh, candidate du Pdci. Son époux est l’ancien directeur de l’Oni.

Comme on le constate, d’une élection à une autre, il n’y aucune harmonie ni au sein du Rdr, ni au Rhdp dans son entièreté à Dabou.

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