Enquête du cabinet britannique Mercer qui prend pour référence la ville de New York, sur la base d’un certain nombre de critères classiques. Addis-Abeba est au contraire la ville africaine la moins chère.
L’enquête, la plus complète réalisée au niveau mondial sur le coùt de la vie, pour aider les entreprises à calculer les indemnités d’expatriation. Elle couvre quelque 214 villes à travers les cinq continents et compare le coùt de plus de 200 articles dans chaque localité et dans les domaines du logement, transport, nourriture, habillement, appareils ménagers, loisirs.
Curieusement, l’Europe n’est pas forcément le continent le plus cher pour s’expatrier, l’Afrique et l’Asie le talonnent. Pour la 2ème année consécutive, la capitale angolaise, Luanda, est à nouveau en tête du classement des villes les plus chères du monde pour les expatriés.
La présence de l’Afrique dans le top du classement est d’autant plus remarquable:
● Luanda: 1er;
● Ndjamena: 3ème;
● Libreville (Gabon): 7ème,
● Victoria (Seychelles): 13ème;
● Niamey (Niger): 23ème;
● Dakar (Sénégal): 32ème;
● Johannesbourg et Le Cap (Afrique du Sud): 151ème et 171ème;
● Gaboronne (Botswana): 203ème;
● Windhoek (Namibie): 205ème;
● Addis Abeba (Ethiopie): 208ème, est la ville africaine la moins chère.
Les coûts liés à la sécurisation des lieux expliqueraient, selon Mercer, la présence de l’Afrique dans le peloton de tête, tout en prenant en compte les variations monétaires, déterminées par rapport au dollar américain.
Cette enquête réalisée par le cabinet britannique Mercer human ressource consulting, refléterait l’importance économique grandissante de cette région à travers tous les secteurs d’activité. Aussi, les informations qu’elle contient sont utilisées par les gouvernements et les grandes entreprises pour protéger le pouvoir d’achat de leurs salariés envoyés à l’étranger.
Par ailleurs, les tableaux des coûts liés aux loyers sont utilisés pour établir les allocations logement des expatriés alors que les villes ont été choisies en fonction des demandes de données faites par les entreprises et organisations gouvernementales.
«Nous avons observé une augmentation de la demande d’informations concernant les villes africaines, et ce dans tous les secteurs d’activité : industrie minière, services financiers, compagnies aériennes, industrie manufacturière, services publics et autres sociétés de production d’énergie», confie Nathalie Constantin-Métral, Analyste Senior chez Mercer et coordinatrice de l’enquête, qui ajoute:
«Beaucoup de gens pensent que la vie n’est pas chère dans les pays en voie de développement, alors que ceci n’est pas nécessairement vrai pour les expatriés qui y vivent et travaillent. Pour inciter les talents à s’expatrier vers ces villes, les entreprises multinationales doivent offrir le même niveau de vie et les mêmes avantages auxquels sont habitués leurs employés et leurs familles. Dans certains pays africains, le coût de cette expatriation peut s’avérer extraordinairement élevé, en particulier le coût d’un logement décent et sécurisé». l
Norbert Ngouma