Le dépassement de la question de confiance posée par le gouvernement sur les amendements aux décrets de sécurité de Matteo Salvini crée pas mal de controverses. Après la déclaration du conseiller lombard au nom de la Région sur l’opposition au nouveau décret, une manifestation a eu lieu dans la Région Basilicata, organisée par le parti « Fratelli d’Italia » (Frères d’Italie). Une protestation qui, cependant, semblait plus raciste que politique. Selon le parlementaire Salvatore Caiata, en fait, le décret sur l’immigration est « imprudent car il permet une immigration sans discernement sous le couvert de l’accueil humanitaire ».
Les modifications des décrets de sécurité sont le moins que l’Italie puisse faire à l’égard des immigrés. Avec les Décrets Salvini, les étrangers arrivant en traversant la mer Méditerranée, face au « voyage de l’espoir » se sont transformés, en quelques secondes, en immigrants clandestins. On a littéralement joué avec leur vie, comme s’ils étaient des existences inférieures. Et cela est démontré non seulement par les Décrets de sécurité très discutés, mais aussi par une loi archaïque sur la nationalité italienne. Pour certains, cependant, il s’agit manifestement de personnes de seconde classe. En est précisément preuve cette manifestation qui a lieu aujourd’hui.
Pour M. Caiata, les changements ne sont pas un devoir social, mais représentent un manque de volonté de vouloir résoudre la question de l’immigration. A la manifestation contre les Décrets de Sécurité, organisée devant l’hôtel Vittoria, actuellement un centre d’accueil pour les immigrés. Outre M. Caiata, ont participé Alessandro Galella et Giuseppe Giuzio (assesseurs municipaux de la ville de Potenza), Mary William, Carmen Galgano et Michele Napoli (conseillers municipaux) ainsi que les Responsables régionaux de « Fratelli d’Italia », Francesco Pappalardo (Légalité, Sécurité et Immigration) et Ivana Smaldini (Organisation et Communication).
Sur la banderole qu’ils tenaient ‘fièrement’ était écrit: « Non au décret sur l’insécurité. Arrêtons l’immigration clandestine« . Il reste à comprendre pourquoi ils ont choisi de manifester devant un centre d’accueil, et non devant la Préfecture ou les lieux institutionnels.
Il y a peut-être une raison à cela: l’intérêt, en réalité, était de faire passer le message qu’ils ne veulent pas d’immigrants là-bas. Comme s’ils pouvaient choisir qui laisser entrer dans la ville et qui ne doit pas y entrer. Aussi parce que, sinon, quel serait l’intérêt de manifester devant un centre d’accueil pour montrer son désaccord avec les Décrets de sécurité?
Ils ont probablement joué une fois de plus avec des vies pour obtenir une certaine visibilité et un consensus. Et cela, il faut le reconnaître, est un ‘modus operandi’ que la droite connaît bien et exploite de manière abusée.