Début des convocations: un pas vers l’arrivée en Italie.
Rome: 01/06/2011 – Deux mois après les click-days, les entrées des travailleurs extraUe se débloquent avec les premiers “nulla osta” (autorisation de travail) par les «Sportelli Unici» ou S.U. (Guichets Uniques) pour l’Immigration. Dans chaque province, après la présentation des demandes d’embauche, la D.P.T. (Direction Provinciale du Travail) vérifie que l’employeur et son offre remplissent les conditions prévues par la loi, la Questura exclut que le travailleur ait des précédents pénaux ou une expulsion. A ce point, le S.U. délivre le “nulla osta”, disant pratiquement: «Ok, le travailleur peut arriver en Italie».
«On a commencé, il y a deux semaines. De la Questura et du DPL sont arrivés des centaines d’avis positifs et nous avons convoqué autant d’employeurs pour leur délivrer le « nulla osta ». De ce pas, on finira sûrement avant la fin de l’année», a déclaré Francesca Iacontini, la responsable du S.U. de Milano.
Milano est la province italienne avec le plus de demandes (environ 45.000), mais Iacontini est optimiste.
«La dernière régularisation fut ralentie par un tas de fausses demandes. Les flux me semblent moins sujets à des distorsions. Je crois vraiment que, derrière la plupart des demandes, il y ait la volonté d’embaucher des travailleurs étrangers. Le problème est que, de toute façon, plusieurs seront exclus. Certaines nationalités ont épuisé les quotas en un rien».
Du « Sportello Unico » de Rome aussi, sont parties les premières convocations.
«On a demandé à la Questura et au DPL de travailler simultanément sur les mêmes demandes, ainsi les avis arrivent ensemble et le nulla osta est délivré immédiatement. On a augmenté l’horaire de réception du public. Pour l’instant on est à 50 nulla osta par jour mais, à régime, on fera même plus de 200», explique le dirigeant Fernando Santoriello.
Dans les bureaux, à Rome comme ailleurs, le boulot des flux s’additionne à celui des regroupements familiaux et aux dernières cartouches de la régularisation. Et puis il y a les complications des dossiers à intégrer.
«C’est pareil pour une bonne partie des demandes de flux, qui ont déjà été examinées», avise Santoriello tout en soulignant:
«Dans ces cas, on demande aux employeurs de présenter une documentation supplémentaire, et cela allongera les délais».
A Napoli, les convocations pour la délivrance des nulla osta n’ont pas encore démarré.
«Question de jours, on part bientôt», assurait Gabriella D’Orso, directrice du « Sportello Unico ».
«On est en train de s’organiser pour suivre les flux sans ralentir les autres dossiers. Surtout pour les regroupements, nous avons un tas de boulot; ces dernières années, l’immigration dans la province est devenue plus forte et beaucoup font venir leurs parents».
Le travail augmente mais les ressources humaines non. Comment faire pour ne pas ralentir?
«Le Ministère de l’Intérieur devrait assigner des travailleurs intérimaires, qui pourront nous donner une main pour tous les dossiers», fait noter D’Orso.
Il s’agit de renforts que le Gouvernement a autorisés, il y a plus d’un mois, même si pour l’instant, aucune nouvelle sur l’appel d’offres de leur recrutement.
A souligner que le « nulla osta » est une étape, pas la ligne d’arrivée, comme explique l’avocate Mascia Salvatore, experte en immigration de notre groupe éditorial « Stranieriinitalia »:
«Après l’ok du S.U., la procédure va dans les pays d’origine, avec la délivrance du visa italien au travailleur. Le problème est que, dans certains pays, on attend même 3 mois pour un rendez-vous à l’ambassade et, en plus, celle-ci fait d’autres contrôles qui diluent les délais et tout aboutit parfois à un refus».
La bonne nouvelle est que le long chemin des flux a commencé. Mais pour l’arrivée du travailleur en Italie, il faudrait un devin.
Elvio Pasca