Le Ministre de la Justice Alfano: «Il est difficile de rapatrier les détenus étrangers».
Rome, 14 Juillet 2010. «Les traités bilatéraux sur le transfert des détenus étrangers dans les prisons de leurs pays ne fonctionnent pas, puisque il faut absolument l’accord du détenu».
C’est ce qu’a déclaré le Ministre de la Justice, Angelino Alfano, sur l’état des prisons italiennes, au cours de la rencontre sur l’activité internationale du CSM (Conseil Supérieur de la Magistrature) qui s’est tenue au Palazzo dei Maresciali.
Pour le Garde-sceaux, le théme des prisons est «un problème européen: le fait qu’en Italie il y ait beaucoup de détenus étrangers qui, dans la plupart des cas, refusent de signer pour purger leur peine dans leur Pays, veut dire, d’un coté, que nos prisons, malgré les malaises, sont vues comme un abordage sûr, à préférer aux cachots de leur Pays d’origine mais cela signifie aussi que les traités bilatéraux ne fonctionnent pas».
Actuellement, selon les données du Ministère de la Justice, dans les prisons italiennes comptent près de 25.000 étrangers sur 68.000 détenus (plus des 30%), et seulement la moitié a été définitivement condamnée.
Les plus nombreux sont les marocains, suivis des roumains, tunisiens et albanais, comunnautés qui rassemblent plus de la moitié des détenus étrangers.
Selon le SAPPE (Syndicat Autonome de la Police Pénitentiaire, il faut revoir certaines règles trop garantistes et la présence des étrangers est un des points critiques du système pénitentier italien.
«On ne peut pas accepter que qui a commis en Italie un délit plus ou moins grave, ait la faculté de décider comment et où purger sa peine» a commenté Offert Capece, secrétaire général du SAPPE.
«L’année dernière, 3.688 sur 5.714 actes autolesionistes ont été accomplis par des détenus étrangers. Les motivations sont diverses: éxaspération, malaise, impact avec la dure réalité et souvent épisodes de violence dans la prison, impatience pour les lenteurs bureaucratiques, conviction des propres droits bafoués, désir de sortir même pour peu de jours (ne fût-ce que pour recevoir des soins médicaux). Ces malaises s’accentuent pour les immigrés, qui souffrent de différents problèmes liés à la langue et à l’adaptation», souligne encore Capece.
Marco Iorio