Africoke?
Le taux de prévalence de l’abus de cocaïne est de 0,7% en Afrique contre 0,4% au niveau mondial, a révélé le rapport 2013 de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), redoutant son augmentation avec l’expansion du marché de la cocaïne sur le continent africain.
« La prévalence de l’abus de cocaïne (0,7% soit 1,6 million de personnes, selon les estimations) y est toujours bien supérieure à la moyenne mondiale (0,4%) et risque d’augmenter avec le développement du marché de la cocaïne dans ces sous-régions« , selon le rapport.
Selon le conseiller de l’OICS en matière de lutte contre le blanchiment, Ludovic D’Hoore, le taux mondial de 0,4% est la moyenne entre les pourcentages les pus élevés en Europe et en Amérique où le niveau de consommation est élevé. Cependant, a-t-il signalé, cette moyenne est affaiblie par celle de l’Asie qui en est à 0,02% de prévalence.
Ces différents pourcentages prouvent la faible taux de prévalence de l’abus de cocaïne au niveau mondial par rapport à celui du continent qui est élevé.
S’agissant des autres formes de drogues, comme le cannabis, le rapport relève qu’il est cultivé dans presque tous les pays africains où il y a eu des saisies.
A ce niveau, le Maroc reste le principal producteur de ce stupéfiant dans le continent africain. « Le rapport de 2012 soulignait que le Nigeria est le pays où il y a eu le plus de saisies, 139 tonnes de cannabis », indique M. D’Hoore.
Le nombre de saisies de l’héroïne a également connu une hausse substantielle, selon Ludovic D’Hoore qui révèle que le continent africain a enregistré 10 fois plus de saisies par rapport aux années passées.
Le rapport de l’OICS signale que les saisies les plus nombreuses sont enregistrées au Nigéria et au Bénin du fait de l’existence de laboratoires clandestins.
A cet effet, M. D’Hoore a souligné que le document de l’OICS invitait à la vigilance et attirait l’attention des dirigeants sur ce phénomène.
Le document formule différentes recommandations d’où l’importance de mettre davantage de moyens dans la prévention et la prise en charge médicale des usagers problématiques de la drogue, invitant les Etats à investir davantage à ce niveau.
« Investir sur la prévention est importante, cela permet de faire des économes et c’est la principale recommandation du rapport« , a-t-il ajouté.
L’OICS propose aux Etats de mettre en place dans chaque pays un programme de sensibilisation auprès des jeunes.