African Vatican?
Alors que tout un continent attendait l’élection du premier pape africain, c’est finalement l’Amérique latine qui a été comblée avec l’Argentin Jorge Mario Bergoglio. Mais le clergé d’Afrique est plutôt confiant dans la capacité du pape François à comprendre ses problèmes.
L’élection d’un pape jésuite venu du Sud, même si l’Argentine est un pays très européanisé de l’Amérique latine qui ne rencontre pas les mêmes problématiques que l’Afrique, représente un grand espoir pour l’Eglise africaine et, plus largement, pour le continent. Elle est même un message pour le Sud dans son ensemble.
On dit du nouveau pape qu’il est un « wojtylien », c’est-à-dire comme Jean-Paul II, un progressiste en matière sociale et un conservateur en matière de doctrine, de théologie et de morale. Cela est en adéquation avec le clergé africain.
Par ailleurs, l’Amérique latine, surtout le Brésil, connaît la montée des sectes évangéliques de la théologie de la prospérité, qui vend l’espérance et le bonheur à venir. Un phénomène que l’on retrouve en Afrique.
Enfin, ce pape des pauvres, qui a pris le nom de François en référence à Saint-François d’Assise, comprend sans aucun doute l’Afrique et devrait poursuivre l’élan donné par le synode des évêques pour l’Afrique voulu par Benoît XVI, qui avait mis en avant le rôle de l’Eglise dans les processus de paix et de réconciliation.