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EGLISE CATHOLIQUE: Les évêques africains contre la tendance occidentale à imposer comme «droits» des mœurs étrangères

L’homosexualité doit-elle conditionner l’aide au développement? 

Délégués de leurs pays et même de leurs cultures, les prélats catholiques africains ont tenu à se démarquer de la vision unilatérale sur la famille. Près de 300 évêques et experts discutent depuis une semaine autour du pape de ce que sera la famille de demain dans l’entendement de l’Église. Le Souverain pontife a donné libre cours aux intervenants d’aborder «sans tabous ni craintes» les sujets qui leur paraissent les plus représentatifs des difficultés que rencontre la famille dans leurs zones de provenance. 

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Il reste entendu (c’est une évidence sur laquelle les prélats ne se sont même pas arrêtés) que la famille idéale devra continuer à se décliner sous la forme d’un noyau composé du père, d’une mère et de leurs enfants. «Sans oublier les grands parents», a tenu à ajouter le pape François qui, à 77 ans, estime que tous les piliers d’une famille sont utiles à son équilibre. L’équilibre de la société en dépend ensuite. 

Mais les évêques du sud de la planète se sont insurgés contre les pressions des pays riches voulant imposer leurs standards de vie. «De plusieurs endroits, il a été mis en évidence la tendance de certains pays et organisations du monde occidental de présenter, en particulier dans le contexte de l’Afrique, certains concepts (dont l’avortement et les unions homosexuelles) comme étant des droits humains». C’est ce que souligne la première synthèse des travaux du synode. 

«De tels droits humains sont ensuite liés à l’aide économique. De fortes pressions s’exercent pour les accepter», dénonce le texte. Le Saint-Siège dénonce aussi le flou qui entoure, dans la communauté internationale, une expression comme «droit à la santé sexuelle et reproductive». Cela conduit, dit-il, à «renfermer en soi des notions comme avortement sécurisé, défense de la maternité ou promotion de la contraception». Des notions qui finissent par induire un comportement semblant aller de soi, surtout quand elles sont invoquées au nom de la «lutte contre la discrimination de la femme». 

Il n’est pas certain que le hiatus entre la doctrine de l’Église et ce que la société (occidentale) se reconnaît comme droit, y compris celui pour la femme de «disposer de son corps», se résorbe au sortir de ce synode. Mais au moins et pour une fois, les Africains y auront pesé de leurs spécificités, se démarquant d’attitudes que l’Église elle-même reconnaît comme des contre-témoignages mais que l’opinion des (chrétiens) Occidentaux retient comme la conséquence d’une évolution sociale inévitable.

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