Frères aux fers?
En Egypte le gouvernement continue ses opérations d’arrestations. Mercredi 30 octobre, c’est Essam el-Eryan, le vice-président du parti Liberté et Justice des Frères musulmans qui est tombé dans les mailles des autorités égyptiennes.
A quelques jours de l’ouverture du procès du président déchu Mohamed Morsi, l’arrestation de celui qui jusque-là parvenait à échapper à la police, est un coup dur pour la confrérie. Une source au ministère de l’Intérieur a confirmé son arrestation et indiqué que «des précisions seront bientôt rendues publiques».
L’arrestation de Essam el-Erian est un coup dur pour la confrérie. Il était devenu une sorte de héros qui parvenait à rouler les centaines de policiers lancés à ses trousses dans huit provinces. Il parvenait aussi à relever le moral des troupes à travers ses interventions sur la chaîne de télévision AlJazeera.
Son arrestation tombe d’autant plus mal qu’elle intervient à quelques jours du procès de l’ex-président Morsi qui doit s’ouvrir lundi. Un procès où Essam el-Eryan est lui-même accusé «d’incitation au meurtre» en sa qualité de vice-président du parti Liberté et Justice des Frères musulmans.
Huit personnes avaient été tuées devant le quartier général de la Confrérie lors des manifestations anti-Frères musulmans du 30 juin. Des manifestations qui avaient débouché sur la destitution par l’armée de Mohamed Morsi trois jours plus tard.
Essam el-Eryan a été incarcéré à la prison de Tora où se trouvent tous les dirigeants de la confrérie à l’exception de l’ex-président Morsi tenu au secret.