Morsi dans le mors… de la justice!
Le président égyptien déchu Mohamed Morsi a été déféré, samedi 21 décembre, devant la cour d’assises avec 128 autres hauts responsables de la confrérie des Frères musulmans, dont le guide suprême Mohamed Badie. Ils sont accusés d’évasion armée de prison au début du soulèvement contre l’ex-président Moubarak.
Selon l’accusation, Mohamed Morsi et les hauts cadres de la confrérie des Frères musulmans auraient organisé, avec le Hamas et le Hezbollah, l’attaque de la prison de Wadi Natroun où ils étaient détenus.
Dans la nuit du 28 au 29 janvier 2011, la prison située sur la route désertique Caire-Alexandrie avait été attaquée par des hommes lourdement armés qui ont défoncé les murs de la prison avec des bulldozers.
Plusieurs personnes avaient trouvé la mort – gardiens et prisonniers – dans cette attaque. L’affaire avait été classée par le Conseil suprême des forces armées qui avait succédé à Moubarak à la tête du pouvoir.
Un troisième procès qui, somme toute, est moins grave que les deux précédents où l’ex-président Morsi est accusé de meurtre de manifestants et d’espionnage. Deux procès pour lesquels il risque la peine de mort.
Selon les experts juridiques ce procès qui, de surcroit, risque d’être très long vu le nombre d’accusés – 129 – relève en fait de la complexité de la procédure judiciaire égyptienne.
L’affaire de l’évasion de Wadi Natroun avait ressurgi lors d’un procès en assises alors que Mohamed Morsi était président. Le juge avait, alors, demandé l’ouverture d’une enquête.
Le procureur général de l’époque, qui avait été nommé par Morsi, n’avait pas accédé à la demande du magistrat. Le nouveau procureur, nommé après la destitution du président Morsi par les militaires, a rouvert le dossier. Une affaire, qui, selon le journal indépendant Al Watan a été qualifiée d’arbitraire par l’ex-président.