Une quarantaine de morts dans les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
La plupart des victimes ont trouvé la mort aux abords de la célèbre place Tahrir du Caire, emportées par des balles réelles, ou mortes d’asphyxie, après avoir inhalé les fumées de gaz lacrymogènes tirés par les forces de l’ordre.
Des scènes qui ne sont pas sans rappeler les événements qui s’y sont déroulés, il y a 9 mois maintenant.
“A quoi bon répondre à nos revendications et aux exigences de notre génération par des balles? Je suis un citoyen égyptien qui a le droit de vivre aux côtés de ses enfants« , lance cet habitant du Caire.”
Jets de pierre contre grenades lacrymogènes. Pour la jeunesse égyptienne, pas question de se faire voler la révolution. Les manifestants exigent un transfert du pouvoir aux civils et réclament le départ des militaires installés après la chute du président Hosni Moubarak.
En signe de protestation, le ministre de la culture a présenté sa démission.
Difficile, dans un tel climat de violences, d’imaginer que des élections législatives libres vont pouvoir se tenir sereinement dans à peine une semaine. Ces affrontement ont aussi des répercussions sur les marchés: la bourse du Caire a subi une chute vertigineuse dès l’ouverture.