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ELECTIONS MOZAMBICAINES: Dates clés de l’histoire du pays

L’inconnue de l’après-vote?  

Après une campagne pacifique à la limite de quelques échauffourées, le Mozambique a tenu, mercredi 15 octobre, ses législatives et son élection présidentielle avec 3 candidats en lice dont le favori Filipe Nyusi soutenu par le Frelimo, le parti au pouvoir depuis l’indépendance. Après 2 années de tensions entre le parti-Etat et l’opposition de la Renamo, ces élections ont vu quelques 25 millions de Mozambicains désigner à la fois leurs députés et leur président parmi les trois candidats entrés en lice. 

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Plusieurs dates ont marqué l’histoire du Mozambique depuis l’indépendance en 1975. On citera si besoin est, la guerre civile qui s’est éclaté en 1976 entre le Frelimo et la Résistance nationale du Mozambique (Renamo, rébellion armée).

En 1982 la guerre avait atteint le summum. Activement soutenus par le régime d’apartheid d’Afrique du Sud, les rebelles poursuivent leurs attaques et enlèvent des étrangers.

Vers le mois d’octobre 1986, le Mozambique vivra la mort du président Machel, qui meurt dans un accident d’avion mystérieux en Afrique du Sud, le régime d’apartheid était mis en cause.

Début des années 90, une nouvelle Constitution arrive pour supprimer toute référence au socialisme et adoptant le multipartisme. Toujours durant la même période, le 4 octobre 1992 précisément, un accord de paix avait été signé à Rome entre le Frelimo et la Renamo, mettant fin à 16 ans de guerre civile (un million de morts et plusieurs millions de déplacés ou réfugiés).

Arrive par la suite, le 27 octobre 1994 marquant les premières élections démocratiques confirment Joachim Chissano dans ses fonctions de président du Frelimo et chef de l’Etat.

Au mois d’avril 2013, les Mozambicains renouaient avec les violences déclenchées entre la Renamo et les forces de l’ordre dans la province centrale de Sofala.

Fin 2012, Afonso Dhlakama, qui avait pris le maquis, avait menacé de reprendre les armes, accusant le Frelimo d’accaparer les richesses du pays.

Enfin, le 5 sept 2014, le président sortant Guebuza et Afonso Dhlakama, qui a fait un retour triomphal la veille à Maputo, signent un accord de paix qui met fin aux affrontements armés (plusieurs dizaines de morts) et ouvre la voie aux élections législatives et présidentielle du 15 octobre.

Du point de vue économique, le Mozambique, jadis décrit comme le pays le plus pauvre du monde, est en passe de devenir un important pays producteur de gaz.

Ce pays de 25 millions d’habitants enregistre une croissance moyenne d’environ 7% par an, mais sans tirer de la pauvreté la majorité des Mozambicains en raison des fortes inégalités sociales.

Le déroulement des élections est donc suivi attentivement par les investisseurs, soucieux de savoir si le cessez-le-feu de septembre s’avèrera durable.

Ces élections constituent un tournant pour le Mozambique et les trois partis en lice. Le parti au pouvoir tout d’abord, le Frelimo, dont le candidat Filipe Nyusi fait partie d’une nouvelle génération d’homme politique qui n’a pas lutté pour l’indépendance.

Ex-ministre de la Défense, il a peu d’expérience en politique et vient du nord du pays alors que jusqu’à présent l’élite du sud monopolisait le pouvoir.

Un tournant également pour le principal parti d’opposition, la Renamo, tombée dans l’oubli. Son leader Afonso Dhlakama était en perte de vitesse avant de reprendre le maquis il y a deux ans. Aujourd’hui, ses meetings rassemblent des foules énormes.

Finis les discours belliqueux, il se présente désormais comme la voix des pauvres, ceux qui n’ont pas profité du boom économique des dix dernières années.

Enfin, c’est un tournant aussi avec le petit parti du Mouvement démocratique mozambicain, un parti jeune, urbain, qui a remporté plusieurs municipalités lors des élections locales l’année dernière. Et qui pourrait bien créer la surprise.

Alors que les Mozambicains ont voté, de nombreuses incertitudes subsistent : l’opposition arrivera-t-elle à imposer un second tour au parti au pouvoir ? Et surtout, acceptera-t-elle des résultats qui ne lui seraient pas favorables ? 

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DES MOIS D’ÉMOIS!