Saint-Louis s’éblouit… de jazz!
L’artiste musicien Raymond Lema A’nsi Nzinga, dit Ray Lema, va représenter son pays, la République Démocratique du Congo, à la 21e édition du Festival international de jazz qui se tiendra du 15 au 19 mai 2013 à Saint-Louis.
La star congolaise de renommée internationale, Ray Lema, ne sera pas seule à la 21ème édition du Festival international de jazz, prévue du 15 au 19 mai 2013 à Saint-Louis, au Sénégal. L’équipe de programmation de cet événement culturel a concocté une affiche d’où émergent le Tunisien Dhafer Youssef et Bundel Jazz Orchestra (Bujazz Big Bang) d’Allemagne.
Les Sénégalais Baaba Maal et Shula Ndiaye seront aussi de la partie. Le budget de cette année, s’élève à 250 millions CFA, selon le président de l’Association Saint-Louis Jazz, Me Ibrahima Diop, qui confie que du beau monde est attendu dans la vieille ville et a dévoilé les dessous de l’organisation de ce grand événement.
Ainsi, du mercredi 15 au dimanche 19 mai, 5 soirées de rêve sont programmées avec une dizaine de concerts tout aussi alléchants, pour le plus grand plaisir des férus de jazz. Bien installé dans le calendrier des festivités nationales et internationales, le Festival international de jazz de Saint-Louis se veut toujours éclectique du point de vue musical pour plaire au plus grand nombre. C’est ainsi que l’association Saint-Louis Jazz a souhaité redonner au Festival une véritable renommée internationale, notamment à travers des affiches bien mijotées et choisies.
«Le programme de cette 21ème édition sera alléchant. Il a été pensé puis revu », a dit Me Diop. Et la tête d’affiche de cette édition sera le Tunisien Dhafer Youssef, un grand musicien «très connu et qui mérite ce statut», selon le président de Saint-Louis Jazz.
Chanteur, pianiste, guitariste, et compositeur, Ray Lema a multiplié les rencontres musicales en jouant notamment avec Tony Allen, l’ex-batteur et alter ego de Fela Kuti ou Francis Lassus l’ex-batteur de Claude Nougaro. Avec la musique qu’il maîtrise parfaitement, Raymond Lema fera découvrir au public saint-louisien la dimension acoustique du jazz.
Mais cette 21ème édition débutera par un spectacle folk, avec Baaba Maal et son groupe, le « Dande Lenol ». Un choix que le président de Saint-Louis Jazz justifie par le fait que «jazz et folk sont un peu liés. Baaba Maal cartonne sur le plan international où il est très connu et apprécié. On va essayer de montrer tout ce qu’on a d’autant que le festival sera articulé, cette année, avec celui des diversités culturelles lancé par le ministère de la Culture. Cela nous permettra également de capter les mélomanes de la Mauritanie et de toute la région du fleuve », a dit le président Diop.
Innovation pour innovation, cette 21ème édition sera une occasion de découvrir plein de nouveautés si l’on en croit son président. Me Ibrahima Diop qui a assuré la présence des partenaires habituels, la mairie de Saint-Louis en particulier, a laissé entendre que Plan International va dérouler un projet dénommé «Because, I am a girl», dont l’objectif est de sensibiliser sur l’éducation des filles et leur maintien à l’école.
«Ce sera une occasion de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur la question», a-t-il dit. Pour bien réussir cette entreprise, l’emblématique pont Faidherbe sera inondé de lumières roses pendant toute la durée du festival.
Par ailleurs, le président Ibrahima Diop a rappelé que le festival est placé, cette année, sous le signe de la lutte contre le réchauffement climatique lié au canal de délestage. Le thème: «La modification de l’écosystème dans la langue de Barbarie», fera ainsi l’objet d’une table ronde qui sera animée par des experts qui auront pour mission de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur la question. Les résolutions, selon Me Ibrahima Diop, seront présentées aux autorités. Toujours sur ce registre, Wasis Diop projettera un film consacré à la brèche et qui est actuellement en cours de montage à Paris.