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FRANCE À FRIC!: Les secrets livrés

Les révélations de Robert Bourgi torpillent l’Alliance franco-africaine.

Ah, la politique! Laurent Gbagbo disait de la politique que c’était un métier, et que tout métier nécessite un apprentissage. Lui, ayant beaucoup appris dans l’opposition et auprès des socialistes français se donnait le titre ronflant de meilleur et de grand politicien après feu Félix Houphouët-Boigny, le premier Président de la Côte d’Ivoire.

 

Selon toujours lui, être un grand politicien, c’est être capable de tuer en soi tout sentiment humain, de rouler partisans et adversaires politiques dans la farine, en vue de se maintenir au pouvoir. La fin justifiant les moyens, aucune alliance politique n’était mauvaise, pourvu qu’elle nous amenât au pouvoir.

Cependant, d’autres personnes ne voient pas la chose de la même manière. Pour l’Ivoirien lambda, la politique ce sont les moyens que des politiciens mettent en oeuvrent en vue d’accéder au pouvoir et les abandonner après. Au regard de toutes les mauvaises expériences vécues, c’est l’art du mensonge et de la mauvaise foi. Néanmoins, tout le monde ne voit pas la politique de cette façon, parce qu’ayant été témoin d’une autre manière de la faire.

Cette politique, la forme moderne, nous est enseignée par l’Occident dans les écoles de sciences politiques. Alors que dans nos villages, nos sages et anciens l’ont appris et l’enseignent aux autres, de générations en générations, selon des critères qui sont propres à nos coutumes et traditions. Et il nous a été donné de voir des chefs dignes qui se sont dévoués à la cause de leurs communautés. Il ne suffit pas de faire les sciences politiques pour dire qu’on est grand politicien. Selon nous, le grand politicien c’est cet homme politique qui respecte la volonté du peuple, et surtout sa parole. Or trouver aujourd’hui en Afrique un chef d’Etat qui respecte sa parole, c’est une denrée rare, c’est ce qui fait que les Européens, l’occident, et surtout la France manipule à souhait ces chefs d’Etat africains selon leurs intérêts et les abandonne dès qu’ils ont été pressurés comme une orange.

L’un des termes qui ont meublé les rapports entre l’Afrique et la France est la FRANCE AFRIQUE. Combien de livres, d’articles de journaux n’ont-ils pas été écrits sur la France Afrique pour parler des rapports officieux et ombrageux entre l’Élysée et les Présidents de l’Afrique surtout francophone ! Aujourd’hui avec la sortie inattendue de Robert Bourgi, conseiller occulte de Sarkozy, sur la France Afrique, sortie faite de déclarations graves sur les éventuelles sommes d’argent dont auraient bénéficié Chirac de la part de certains chefs d’Etat africains pour financer sa campagne présidentielle, c’est le branle-bas dans les palais présidentiels. Si ces déclarations avaient été faites par une personne extérieure à l’Élysée, et qui n’avaient pas la gestion des affaires sombres de la République Française, on douterait de ces propos. Mais qu’elles viennent de Robert Bourgi, cela ne fait l’ombre d’aucun doute. Que les services de communication des Présidents africains mis en cause, s’époumonent à justifier qu’ils ne sont ni de près ou ni de loin concernés par ces allégations selon la formule consacrée en la matière, leurs peuples auront du mal à croire en ce qu’ils disent .

Voilà des chefs d’Etat, pour justifier que Robert Bourgi dit des contrevérités, envoient leurs ministres se ridiculiser sur les antennes, car, quels arguments solides et convaincants peuvent-ils donner à leurs populations qui les ont « élues? ». Donner des milliards de francs cfa à Chirac alors que des populations attendent que de l’eau potable, des écoles, et des routes leur soient offertes, par rapport aux richesses naturelles et aux impôts qui sont récoltés relève simplement de la trahison envers ceux qui l’ont élu. Cette sortie de Robert Bourgi a sans doute des arrière-pensées de règlements de compte, avec certains hommes politiques français ou africains, mais elle a le mérite d’éclairer la lanterne des Africains sur les combines de leurs Présidents.

Nous sommes tombés des nues quand nous avons appris de Mamadou Koulibaly, que Gbagbo, l’anti néo-colonialiste, le Soundiata, le Patriote, le « courageux » aurait remis la somme de 2 milliards à Chirac, au grand dam de ses suiveurs, ce Chirac, qu’il avait accusé d’être à la base de ses malheurs, la France de Chirac qui a soutenu la rébellion, et c’est à ce même Chirac, il remet l’argent du contribuable ivoirien dans l’espoir qu’il le soutienne et ferme les yeux sur tout ce qu’il fera pour se maintenir au pouvoir. Blaise Compaoré, Obiang Nguéma, Dénis Sassou Nguesso, Aboudlaye Wade, qui auraient aussi mis la main à la poche, sont devenus des « vieilleries » aux yeux de la même France aujourd’hui, après qu’elle eût profité largement des « petits cadeaux en mallettes bien rembourrées de dollars ou d’euros ».

C’est ça la politique, et c’est bien fait pour ces chefs d’Etat africains dont la déclaration de Bourgi, est annonciatrice de troubles prochains dans leurs pays par une frange de jeunes politiciens qui donneraient à la « Communauté Internationale », des gages de ne point s’éterniser au pouvoir, et d’installer la vraie démocratie. Ce n’est qu’une question de temps.

« Le printemps arabe » pour ces pays africains n’est pas loin. WAIT AND SEE

 

Bernard G.

 

 

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