Mirhay, chanteuse, auteur et compositeur, a signé l’hymne en version malgache de la Francophonie, qui sera entonné lors du sommet qui se tiendra en novembre prochain à Antananarivo.
Très sensible aux valeurs malgaches, elle en fait sa marque de fabrique. C’est peut-être un peu pour cela qu’elle a réussi à capter l’âme de l’hymne de la Francophonie, puisque parmi tous ceux qui ont postulé, sa composition a été choisie par le comité.
«C’est très loin de ce que je fais habituellement. C’est même là tout le défi, car cela m’a pris du temps pour le composer. C’est un hymne quoi, bien loin de mes compositions» raconte Mirhay, qui a récemment sorti un album.
C’est sûr que le tempo et toute la structure musicale est bien différente du style de Mirhay, plutôt tournée vers le soft, le traditionnel, un brin nostalgique. Mais la chanson répond aux attentes de la délégation générale de la Francophonie, certainement grâce à des paroles qui mettent en exergue les valeurs du « fihavanana » et de la solidarité. «Les paroles sont venues plus vite» continue Mirhay.
Mirhay, c’est une femme à la voix douce, gentille et inspirée, qui a évolué dans une autre discipline artistique auparavant. Originaire du Betsileo, elle a toujours puisé ses sources dans sa culture, sa tradition. Si bien que lorsqu’elle se met à écrire et à composer, elle choisit naturellement la world music pour s’exprimer. Une première tentative, durant laquelle elle a participé au Libertalia Music Festival lui a valu de reconsidérer ses compositions, jugées un peu trop.
Mirhay se remet alors au travail et recrée, recompose, pour en sortir un album très épuré, très mélodique. Elle s’entoure de Miora Rabarisoa et de Harty Andriambelo, mais aussi de sa fille aînée. Sa musique touche le cœur, et est à son image, douce, belle et sereine.