Symphonie de la Francophonie?
Au fil de ses 14 années d’existence, l’orchestre de la Francophonie (OF) a réussi à tailler sa place pour attirer de jeunes talents issus de la Francophonie à Montréal.
Au fil de ses 14 années d’existence, l’orchestre de la Francophonie (OF) a réussi à tailler sa place pour attirer de jeunes talents issus de la Francophonie à Montréal. Plus de 500 musiciens ont été auditionnés en personne, par Skype ou par vidéo YouTube. Les 64 musiciens choisis pour la saison 2014 viennent du Canada, de la France, des Etats-Unis, de la Turquie ou encore de l’Equateur. «Le rêve, c’était de créer une marche d’escalier entre la formation universitaire et l’orchestre symphonique», explique le fondateur, directeur artistique et chef d’orchestre de l’OF, Jean-Philippe Tremblay.
Le besoin était particulièrement important pour les jeunes musiciens, qui répètent plusieurs mois pour un concert pendant leur formation universitaire, et seulement quelques jours dans le monde professionnel des orchestres symphoniques.
Apprendre le métier
Les musiciens ne sont pas là pour apprendre à jouer de leur instrument, mais plutôt pour se familiariser avec le métier. En plus de classes de maîtres, les boursiers ont des rencontres avec des ergothérapeutes et des psychothérapeutes.
«Si on fait 3-4 auditions en ligne et qu’on ne réussit pas la première, comment fait-on pour se remettre sur la bonne voie mentale pour gagner les autres?», s’est interrogé Jean-Philippe Tremblay.
Les musiciens pourront aussi faire ce qu’ils préfèrent: jouer devant un public, lors d’une tournée de 12 concerts.
Sans frontière
La rencontre entre des participants de partout dans le monde leur donne aussi la chance de se familiariser avec différentes cultures du travail. Il y a beaucoup moins de frontières. On se balade partout pour faire de la musique», glisse l’alto Anne-Sophie Pascal, qui vient de Paris pour jouer dans l’orchestre de la Francophonie.
«Ce n’est pas tant un rêve de voyager pour nous, c’est plus que ça va arriver», renchérit le soliste Patrice Calixte, qui retournera jouer du violon avec l’orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Jean-Philippe Tremblay voudrait bien voir son orchestre prendre du galon en s’étalant pendant toute l’année. Trouver des partenaires publics et privés est son principal objectif. Pour assurer une saison de septembre à mai, l’orchestre de la Francophonie devrait quadrupler son budget.