Le leader de l’Union du peuple gabonais (UPG), anti-Bongo par excellence, avait 65 ans.
Il avait fondé le principal parti d’opposition au Gabon. L’opposant historique gabonais s’était présenté à deux reprises à la présidentielle face à Omar Bongo. En 2009, après la mort du président gabonais, il s’était presenté contre son fils, Ali Bongo.
On le savait malade et il a perdu sa verve oratoire lors de l’élection présidentielle anticipée de 2009. A la mort d’Omar Bongo, Pierre Mamboundou, l’éternel opposant, a cru que son heure a sonné. Il se jette dans la course à sa succession. Une fois de plus, Mamboundou, qui briguait le fauteuil présidentiel pour la 3ième fois, est battu. II tente de revendiquer à nouveau la victoire, mais rongé par la maladie, il se rend discrètement à Paris.
Pendant ce séjour parisien, la rumeur le donne mort. Six mois après, il revient au pays pour «poursuivre le combat», disait il. Depuis l’Hexagone, Mamboundou adoucit son discours envers la France. Paris lui facilite les pourparlers avec le nouveau chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Le 14 juillet dernier, Pierre Mamboundou annonce à ses militants que l’accord avec le pouvoir est prêt mais il n’est pas encore signé. Les termes de l’accord sont gardés secrets mais Mamboundou affirme qu’il est pressenti au poste de la vice-présidence de la République.
Malgré cet accord en attente de la signature, Pierre Mamboundou s’est associé toute l’opposition gabonaise pour accentuer la pression sur le pouvoir afin d’introduire la biométrie pour garantir la transparence électorale, lors des élections législatives prévues le 17 décembre prochain. Son décès met fin à une longue carrière politique, entamée dans la clandestinité vers la fin des années 1980.