Le verdict dicte!
Le gouvernement gabonais a adopté un nouveau code pénal plus répressif concernant les crimes rituels ou encore les crimes de sang, un phénomène grave qui crée la peur dans la société gabonaise.
Le nouveau code pénal promet la vie très dure aux auteurs de crimes de sang. Désormais, «les crimes de sang avec prélèvement d’organes et autres mutilations des victimes sont condamnés à la perpétuité et sont imprescriptibles».
«C’est donc la fin de l’impunité pour ces criminels car le vide juridique en la matière vient d’être comblé», s’est réjoui un haut cadre de la présidence de la République.
«Ce n’est qu’un petit pas en avant», se désole l’Association de lutte contre les crimes rituels. Elvis Ebang, son président, soutient que la mouture du nouveau code pénal proposée par la société civile a été galvaudée.
Sujet très sensible dans le pays, les crimes rituels ont longtemps traumatisé les Gabonais. Des cadavres sans la langue, les organes génitaux, le cœur ou les yeux sont découverts abandonnés, à la veille d’élections. Les auteurs de ces crimes ne sont jamais démasqués.
Le 11 mai 2013, la Première dame, Sylvia Bongo avait pris la tête d’une marche contre cette barbarie. Ali Bongo Ondimba, le chef de l’Etat, avait alors promis que la peur allait changer de camp.