Africiak!
La réalisation de Georges Kabongo a reçu le Prix Martine Filippi de la découverte à l’occasion de la 34e édition du festival, l’une des 4 distinctions de la compétition internationale dont l’épreuve ultime s’est jouée autour de 10 finalistes.
Matanga était l’un des documentaires du palmarès annoncé lors de la cérémonie des Nymphes d’Or du 55e Festival de Télévision de Monte-Carlo, le 18 juin. Produit par Clarimage Films, la réalisation congolaise a reçu un accueil favorable du jury présidé par la réalisatrice, productrice et écrivaine Yéménite Khadija Al Salami. Savoir que le jury final 34e Grand Prix International Urti du documentaire d’auteur était composé de responsables de télévisions publiques représentant l’Algérie, la Belgique, le Cameroun, la Hongrie, le Kosovo, la Roumanie et le Tchad. Il a attribué 3 autres prix prestigieux aux réalisateurs Hamid Sardar (France Télévisions, France 5), Benoit Dervaux et André Versaille de la RTBF (Belgique) ainsi que Piotr Morawski et Ryszard Kaczynski de la TVP (Pologne). Ainsi, les suivants documentaires ont été primés:
♦ Grand Prix baptisé Trophée Arman: «Taïga»;
♦ Médaille d’Argent: «La vie après»;
♦ Médaille de bronze: «The Promise of a happy childhood».
Vu en avant-première le 20 décembre 2014 à Kinshasa à l’occasion de la Fête du court métrage organisée par l’Institut français (IF) Matanga est la dernière réalisation en date du journaliste et réalisateur d’Antenne A, Georges Kabongo. Le folklore « organisé » autour des funérailles à Kinshasa est épinglé dans ce court métrage de 26 minutes. En effet, «Matanga» que l’on traduit justement par funérailles met en exergue ce qu’elles sont devenues. Elles passent plus pour des lieux propices à parades que pour un moment de deuil vu qu’elles donnent lieu à de vrais spectacles désormais. La sincérité avec laquelle le phénomène est dépeint déconcerte. Il n’est dès lors pas étonnant que «Matanga» ne passe pas inaperçu et ait reçu notamment une mention spéciale du jury au Festival du film africain de Luxor. Du reste, il est à noter que le Grand Prix International Urti du documentaire d’auteur créé en 1981 par Armand Lanoux a coutume de récompenser des documentaires en raison de leur qualité éditoriale et technique. Savoir que l’originalité du sujet et le point de vue que choisit le réalisateur pour l’exprimer contribue en faveur de la sélection des films en compétition.
Avant de remporter le Prix Martine Filippi, «Matanga» avait été admis en compétition suite à une sélection de chaînes internationales de télévision. Passé au crible d’un premier jury de présélection, il avait pu alors figurer sur la liste des dix programmes privilégiés qui ont obtenu le statut de finalistes. Un soutien promotionnel pour une diffusion à l’international est assuré à chacun de ces programmes finalistes. Dès lors, «Matanga» bénéficiera de cet avantage et sera donc diffusé sur plusieurs télévisions du monde. Ce, du fait que l’Urti est entendue comme la plus ancienne organisation audiovisuelle et la seule à vocation totalement internationale. Il est à noter ici qu’elle s’emploie à créer un cadre privilégié d’échanges de programmes de télévision et de radio, des Grands Prix internationaux audiovisuels, des coproductions, des ateliers de formation et des actions de promotion de la création audiovisuelle mondiale.