Arrêt du mandat d’arrêt?
Interpol a décidé de retirer de son réseau le mandat d’arrêt français visant le fils du président équato-guinéen, Téodorin Obiang Nguema. L’agence l’a notifié à l’intéressé et à ses avocats. Le mandat d’arrêt, pour autant, est toujours valable en France.
Peu de temps après l’émission par la France d’un mandat d’arrêt international auprès d’Interpol, en juillet 2012, les avocats de Teodorin Obiang Nguema avaient saisi l’organisation en affirmant que ce mandat était illégal. Ils avaient notamment qualifié l’affaire de politique et estimé que le statut de second vice-président de leur client lui assurait une immunité de poursuites.
C’est cette requête qui vient de déboucher. Dans un courrier en date du 30 août, la commission de contrôle des fichiers de l’organisation internationale indique aux avocats que «les informations communiquées par la France ont été supprimées des fichiers d’Interpol». Le courrier est laconique. Interpol ne dit rien des raisons qui l’ont poussée à prendre cette décision.
Le mandat d’arrêt de la justice française avait, en tout cas, été émis après une perquisition dans un hôtel particulier parisien et le refus de Téodorin Obiang Nguema de répondre à deux convocations adressées par les juges français. Il avait par la suite été diffusé dans l’espace européen Schengen et les autorités françaises l’avaient transmis à Interpol, afin qu’il ait une application internationale.
La décision d’Interpol réduit donc le champ d’application du mandat, sans mettre fin aux recherches françaises.