Première crise de la Coalition de l’Ile Maurice, au pouvoir depuis 14 mois.
Six ministres du gouvernement Navin Ramgoolam ont démissionné le mardi 26 juillet 2011. C’est la conséquence de l’arrestation de la ministre de la Santé et d’un scandale politico-financier qui ne quitte pas l’actualité depuis six mois.
Cette démission collective survient après l’arrestation de la ministre de la Santé, Maya Hanoomanjee, quatre jours auparavant. Tous les collègues ministres de son parti, le Mouvement socialiste mauricien (MSM), ont démissionné en même tant qu’elle, selon leurs dires, en signe de solidarité.
Cette démission ne remet pas en cause la majorité gouvernementale, « Alliance de l’Avenir » de Navin Ramgoolam, mais elle fragilise cette coalition. Surtout que parmi les démissionnaires se trouve le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth. Celui-ci est d’ailleurs le leader du MSM, petit parti souvent au pouvoir, grâce au poids qu’il peut apporter dans la balance.
Le MSM estime avoir injustement accusé dans ce que l’opposition de Paul Bérenger a qualifié de scandale du siècle. Il s’agit de l’achat par l’Etat d’une clinique dont le prix a été largement surévalué.
Appelé l’affaire MedPoint du nom de cette clinique, ce scandale a abouti a l’arrestation de plusieurs hauts fonctionnaires.
Désormais, c’est le volet politique qui intéresse les enquêteurs de la Commission anti-corruption.
H. P.