Comme dire: « Enrôlons les Siciliens pour combattre la mafia? »
L’Association nationale de la Police propose des contingents de 2ème génération (G2). « Ils connaissent la langue et la culture de ceux qui nous menacent, une ressource inestimable pour les enquêtes ».
L’Association nationale de la Police propose des contingents de 2ème génération (G2). « Ils connaissent la langue et la culture de ceux qui nous menacent, une ressource inestimable pour les enquêtes« . Des quotas pour la 2ème génération dans les concours de la Police nationale. Une façon de s’assurer des agents qui connaissent la langue et la culture des terroristes et sauraient donc enquêter et les contrer plus efficacement.
Alors que reprend de l’ampleur la peur des actions djihadistes en Italie, l’Association nationale de la Police dépoussière ainsi une de ses vieilles idées. Le secrétaire national Lorena La Spina demande de «renforcer tout l’appareil de sécurité, cessant les politiques de coupures de fonds qui l’ont fortement affaibli, ces dernières années. »
On devrait entre autre « rétablir les effectifs des bureaux de l’immigration (dont les agents sont les premiers à entrer en contact avec les immigrés du Moyen-Orient et Maghreb) et de la Digos, qui se consacre à la prévention et la lutte au terrorisme« .
D’où la proposition: «Embaucher dans les forces de l’ordre, même sur réserve de postes, les fils des immigrés en règle, à utiliser, entre autre, dans les interceptions, filature et surveillance. L’identité culturelle, ethnique et linguistique est une ressource inestimable pour les enquêtes. Notre pays a besoin de nouveaux « Petrosino » de langue arabe pour contraster la menace terroriste, notamment djihadiste« .
(Au fond, ne serait-ce pas un peu comme si la police disait: « Enrôlons les Siciliens pour combattre la mafia?« )
Elvio Pasca
