Entités d’identités… en quantités?
Révolution dans la procédure d’identification de ceux qui arrivent en Italie, pour demander l’asile dans d’autres pays européens. « La police procédera à tout prix ».
Révolution dans la procédure d’identification de ceux qui arrivent en Italie, pour demander l’asile dans d’autres pays européens. « La police procédera à tout prix« . Les réfugiés et migrants qui arrivent en Italie doivent être identifiés. Au-delà des documents qui ont ou n’ont pas sur eux, ils doivent être photographiés et leurs empreintes digitales doivent etre prise, meme «par la force». Le gouvernement cherche ainsi à rémédier aux critiques manifestées par les autres pays européens. L’Allemagne, l’Autriche et d’autres pays encore se plaignent que, trop souvent, ceux qui arrivent sur les côtes italiennes, sauvés par l’Opération « Mare Nostrum », ne laissent pas leurs coordonnées, de manière à pouvoir aller demander asile en Europe du Nord et non en Italie (premier pays d’arrivée), comme imposerait le règlement Dublin.
La révolution est prévue par une circulaire envoyée par le Département de la Sécurité publique du ministère de l’Intérieur, aux préfets et « questori » (chefs de la police). Après avoir noté que «certains États membres se plaignent de plus en plus de la non identification photographique d’un grand nombre de migrants», la circulaire parle de la «nécessité de faire face à la situation d’urgence avec soins renouvelées, vis-à-vis de l’identification et les photos des migrants».
« Ces derniers mois, on a constaté la difficulté objective del’identification photographique des migrants» en raison du « grand nombre important de groupes secourus » par les navires. Les tentatives faites dans ces conditions ont déterminé de sérieux problèmes de sécurité. A présent, pour surmonter les difficultés opérationnelles rencontrées, on prendra immédiatement toutes les photos et les empreintes digitales. Indépendamment de l’identification ponctuelle sur la base du document de voyage, si possédé, ou de l’absence de motifs de douter de l’identité déclarée», la circulaire prévoit que « l’étranger doit toujours être soumis à la prise des empreintes digitales et des photos« .
Les directs intéressés seront informés des nouveautés par un dépliant multilingue (arabe, érythréen, anglais, français et italien) distribués par les opérateurs de Mare Nostrum. « Le refus de fournir ses propres coordonnées et de se faire photographier est une infraction pénale et entraine la plainte en justice. Dans tous les cas, la police prendra les photos et les empreintes digitales, même par la force, si nécessaire« .
Pour l’Italie, cette décision est toutefois une épée à double tranchant. D’un coté, ça tranquilise ses partenaires européens, en leur otant les excuses pour ne pas l’aider à répondre à l’urgence de la Méditerranée, et de l’autre, elle l’oblige à garantir l’accueil d’un plus grand nombre de migrants par rapport à la situation actuelle, vu que ces derniers ne pourront plus faire perdre leurs traces, devenant un problème pour autrui.