« Le citoyen étranger illégalement réadmis en Slovénie puis en Bosnie sur la base de l’accord Italie-Slovénie a le droit d’entrer immédiatement en Italie, en application de l’article 10 de la Constitution, afin de demander l’asile« .
C’est ce qu’affirme l’ASGI (Association pour les Etudes Juridiques sur l’Immigration), reportant le résultat d’une décision de la Cour de Rome qui, par une ordonnance du 18/01/2021, a accepté l’appel urgent déposé par un pakistanais, demandeur d’asile, arrivé à Trieste et réadmis en juillet 2020 en Slovénie, puis en Croatie et ensuite en Bosnie.
Pour l’ASGI, la décision, obtenue par leurs avocats Caterina Bove et Anna Brambilla, « représente un pas fondamental vers le rétablissement de la légalité à la frontière orientale de l’Italie« .
Dans une note, le Conseiller régional de la Région Friuli-Venezia-Giulia, Furio Honsell (du parti Open Left FVG) a souligné que « les refoulements ordonnés par le Ministère italien de l’Intérieur et pratiqués avec une intensité croissante à la frontière avec la Slovénie sont « illégitimes »: ils violent les obligations constitutionnelles et le droit international. En outre, ils ont sciemment exposé les migrants en transit sur la route des Balkans, y compris les demandeurs d’asile, à des « traitements inhumains et dégradants » ainsi qu’à de « véritables tortures » infligées par la police d’autres pays« .