New Delhi «Inde…mnisera»?
L’affaire des étudiants congolais arrêtés en Inde, qui a failli obscurcir les relations au beau fixe entre les deux pays, a connu un début de dénouement.17 de ces jeunes étudiants ont été libérés dans la soirée du mercredi 19 juin.
17 des 21 étudiants congolais arrêtés en Inde ont été libérés, dans la soirée de mercredi 19 juin, a affirmé le même jour l’ambassadeur de l’Inde en République Démocratique du Congo (RDC), Manohar Ram. Peu avant cette annonce, son homologue de la RDC avait annoncé qu’ils «pourront être mis en liberté provisoire, en attendant la procédure judiciaire pour faire classer cette affaire».
Manohar Ram a ajouté que les 4 autres le seront «dans peu de temps». Il appelle par ailleurs la population de Kinshasa au calme et au respect de l’autre et demande à la communauté indienne d’être vigilante et d’avoir confiance aux autorités locales.
La sœur de l’un des étudiants arrêté avait indiqué que ces Congolais sont accusés d’avoir violé des indiennes et profané des dieux indiens.
«Suite aux efforts spéciaux du ministère des Affaires extérieures de l’Inde, dix sept étudiants ont été libérés, quatre seront relâches très bientôt âpres quelques procédures judiciaires», a déclaré Manohar Ram.
Le diplomate indien dit tout de même avoir regretté les incidents qui ont eu lieu dans la matinée à Kinshasa, et demande aux Congolais de préserver la paix, le calme et le respect des uns et des autres.
«La violence et les désordres ne profitent à personne. L’ambassadeur de la RDC à New Delhi a été autorisé a échangé avec tous les étudiants. Ses réunions avec les autorités de la police et avec les autorités académiques ont été facilité et le gouvernement de l’Inde a déjà donné des instructions pour que des mesures concrètes soient prises», a poursuivi Manohar Ram.
Des jeunes en colère ont pris d’assaut l’avenue du commerce et les rues commerciales de la capitale congolaise, pour leur mécontentement face au traitement des étudiants congolais en Inde. Plusieurs commerces appartenant aux ressortissants indiens et pakistanais n’ont pas ouvert mercredi 19 juin dans la matinée à Kinshasa.
Manohar Ram souligne que l’Inde accueille un grand nombre d’étudiants étrangers, y compris ceux en provenance des pays africains.
«Nous les traitons bien, nous prenons toujours en compte leur bien-être, encore une fois, cet événement ne devra pas être pris autrement que comme un incident isolé que nous regrettons», ajoute-t-il, avant d’indiquer que les Indiens travaillent en RDC avec des Congolais depuis plusieurs années.
«Ils traitent tous les Congolais comme leurs frères, ils contribuent à l’économie du pays. A la communauté indienne, je leur demande d’être prudents, de prendre soin d’eux-mêmes. Nous apprécions le fait qu’il [le gouvernement congolais] ait pris des mesures sécuritaires appropriées. La situation est sous contrôle – avec la libération des étudiants congolais, tout doit rentrer dans l’ordre», renchérit Manohar Ram.