Ça se ravive à Tel-Aviv?
Ils étaient des milliers, dimanche matin 5 janvier dans le centre de Tel Aviv, la capitale israélienne. Des milliers de demandeurs d’asile africains, entrés clandestinement en Israël par l’Egypte, qui manifestent contre la politique des autorités israéliennes à leur égard. Une loi récente, qualifiée de «liberticide» oblige les clandestins à dormir dans des centres de rétention.
«Oui à l’asile politique. Non à la prison», «Nous sommes des réfugiés», scandent les manifestants. Il s’agit de la plus grande démonstration de force de migrants africains en Israël. Et le lieu qui a été choisi est symbolique : place Rabin à Tel Aviv, du nom de l’ancien homme d’Etat et prix Nobel de la paix, assassiné en 1995, Yitzhak Rabin.
Les manifestants, dont certains ont entamé une grève de la faim, demandent la reconnaissance de leur statut de réfugiés et ils veulent l’abrogation de la nouvelle loi votée il y a tout juste deux semaines qui oblige les migrants illégaux à dormir dans des centres de rétention dit ouverts et d’y pointer trois fois par jour. Une loi liberticide selon le parti de gauche Meretz. Parallèlement ils entament une grève de trois jours, particulièrement à Tel Aviv et à Eilat. Un mouvement qui a paralysé l’industrie hôtelière de la ville portuaire du sud d’Israël.
Plus de 50 000 demandeurs d’asile vivent actuellement en Israël. Sans statut et sans papiers, pour la plupart ils viennent du Soudan et de l’Erythrée et, protégés par les conventions internationales, ils ne peuvent pas être renvoyés chez eux. Israël a entamé des discussions avec plusieurs pays africains pour qu’ils accueillent certains de ces migrants.