Clarifiée la dynamique des faits qui ont conduit à la mort du Carabinier Mario Cerciello Rega, poignardé à mort en plein centre à Rome: le meurtrier a confessé. Et c’est un véritable coup de théâtre!
Deux jeunes Américains, à la recherche de drogues au quartier Trastevere, ont acheté une substance mais qui ensuite s’est avérée être de la simple aspirine. À ce moment-là, les deux hommes ont chipé le sac du pusher nord-africain, contenant son téléphone portable. Ce dernier a alors appelé son propre numéro, se mettant en communication avec les deux yankees, pour récupérer son sac. Ces derniers lui ont imposé le chantage de le lui redonner moyennant une rançon de 100 euros. Le pusher a ensuite appelé le 112 (numéro des Carabiniers) pour signaler qu’il avait été agressé et pour avertir la police de l’accord conclu avec les deux Américains.
A l’heure établie, les deux Carabiniers (en civil) se sont rendus à Via Pietro Cossa où ils ont rencontré les deux américains avec lesquels a éclaté une violente bagarre, au cours de laquelle le vice-officier de brigade a été frappé par huit coups de couteau, qui lui ont été fatals.
Le jeune américain aurait admis ses responsabilités, prétendant être l’auteur matériel de l’agression à l’arme blanche du brigadier adjoint.
Les funérailles de Mario Cerciello Rega seront célébrées le lundi 29 juillet, à midi, à Somma Vesuviana à l’église de Santa Croce, celle-là même où, il y a environ un mois et demi, la pauvre victime s’était marié.
Entre-temps le meurtre du carabinier a déclenché les réactions des collègues et des représentants du monde politique, mais aussi des citoyens ordinaires, qui ont lui voulu rendre hommage. Des billets et des affiches ont été déposés devant la caserne des Carabiniers de Piazza Farnese à Rome, où il travaillait. Parmi les inscriptions: «Héros de la patrie, justice pour Mario», «Les citoyens ont confiance en les Carabiniers», «Un homme d’État ne peut pas mourir ainsi. Moins de politique, moins de discours et plus de carabiniers».
Mais la polémique n’a pas manqué non plus, notamment un affrontement entre, d’un coté, la présentatrice Tv Rita Dalla Chiesa (dont le père, général des Carabiniers, fut assassiné avec son escorte par la mafia) et, de l’autre, l’écrivain de gauche Roberto Saviano (auteur du livre « Gomorra » contre la « camorra », la mafia napolitaine).