En ces temps où on entend et assiste pratiquement tous les jours à des récits d’actes de racisme contre les immigrés, l’histoire qui est arrivée à cette jeune mère immigrée, est de celles qui réconcilient avec le sentiment de solidaire humanité qui caractérise l’immense majorité des Italiens.
Trapani, un jour ordinaire d’été, il est 13 h. A l’horizon, apparaît la silhouettes d’un des nombreux « vu cumprà » (vendeurs ambulants) qui peuplent les plages italiennes.
Mais cette fois, c’est une femme. Mais cette fois, c’est une mère. Sur sa tête, elle porte un énorme panier très lourd, et derrière elle, au dos, attachée à une écharpe, sa fillette. Elle aura 2 ans et demi, peut-être 3. Qui sait depuis combien d’heures elle est assise là, blottie sur le dos de sa mère, au soleil.
Un groupe d’autres mères italiennes, qui ont été témoins de la scène, se rapprochent de la vendeuse. «Allez-y», disent-elles, «allez travaillez tranquillement. Nous prendrons soin de votre fille».
Et elles se sont effectivement occupées de la gamine.
Voici comment ça s’est terminé: la petite fille a mangé avec elles toutes au restaurant, elle a joué sur la plage ensemble avec leurs enfants, elle a joué à éclabousser et être éclaboussée avec les gosses de la plage. Parce que c’est ce qu’elle est: une petite fille de la plage, comme chacun d’eux. Et pendant quelques heures, ça a semblé être la chose la plus normale au monde.
Merci à Desirée et Gabriella, d’en avoir parlé. Merci à la Sicile, parce qu’elle ne trahit jamais. Merci à la belle Italie, qui résiste.