Tant que la politique sur les migrants reste en vigueur, il n’y aura pas d’audience privée. C’est le message, très simple, que le Pape François a envoyé au Ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, qui pendant un certain temps, a emprunté des voies non formelles pour obtenir une rencontre tant attendue avec le Pape.
La manœuvre du ministre de Matteo Salvini (qui a commencé le transfert des demandeurs d’asile, précisément au Centre de Castelnuovo di Porto, où Bergoglio avait célébré le lavement des pieds au début de son pontificat, dans un geste démonstratif en faveur de l’accueil) est partie peu après sa nomination comme vice-premier ministre.
Salvini avait fait une première demande mais la réponse que Bergoglio a fait parvenir pour l’instant au leader de la Lega, est une rencontre qui ne peut avoir lieu si le ministre maintient une ligne dure sur les migrants. Salvini attend et presse aussi parce que son rival Luigi Di Maio, leader du M5S a, lui, obtenu une rencontre avec le Secrétaire d’Etat, le Cardinal Pietro Parolin, remportant un axe sur le travail du dimanche, un sujet auquel l’Eglise est très sensible, depuis des années.
La pensée de Pape François sur les migrants est connue: sauver les vies et accompagner une véritable intégration, avec prudence. Mais le Pape s’est encore une fois exprimé clairement, en abordant les questions spécifiques: «Bloquer un bateau est une injustice. Pourquoi le font-ils Pourquoi les noyer?» a-t-il répondu à la demande de savoir ce qu’il pensait du bateau Open Arms, bloqué dans le port de Barcelone.