Echec des présidents Cameron et Goodluck: Bad luck?
Dans le nord du Nigeria, deux otages, un Italien et un Britannique, ont été tués, lors de l’assaut mené contre leurs ravisseurs. Les circonstances de cette attaque menée par l’armée nigériane et surpervisée par les forces spéciales britanniques restent floues.
Rome, qui n’avait pas été prévenu de l’attaque, exige désormais des explications. Le groupe islamiste Boko Haram a nié toute implication dans le rapt des otages démentant une accusation du président nigérian Goodluck Jonathan.
Le comportement des Britanniques est inexplicable.
«Nous devons obtenir des éclaircissements», a déclaré sur un ton très irrité le chef de l’Etat Giorgio Napolitano, après un entretien avec le président du Conseil, Mario Monti, lequel confirme que Rome a été prévenu de la tentative de libération des otages britannique et italien alors que l’opération menée par les forces de nigérianes et britanniques avaient déjà été entamées et que les deux otages étaient déjà morts.
Les explications du porte-parole du Premier ministre britannique qui reconnaît que l’Italie a été contacté après le début des opérations militaires mais dans une situation qui évoluait très rapidement ne satisfont personne.
«Ce qui s’est passé est sans précédent, toute tentative de libération d’otages nécessite d’avertir et de consulter les gouvernements concernés», relève le chef de goupe des députés du Parti du peuple de la liberté, Fabrizio Chicchito, tandis que l’ancien ministre de l’Intérieur Roberto Maroni demande la démission du ministre des Affaires étrangères.
A gauche, les partis exigent que cette affaire soit discutée devant le Parlement.
Une affaire qui met en cause la crédibilité de la diplomatie italienne mais aussi l’efficacité des services de renseignements italiens.