Nous reportons l’efficace analyse faite sur la manière dont un des principaux journaux nationaux italiens, avait relaté deux faits de chronique similaires ayant comme protagonistes des Italiens et des Albanais. L’article, avait été publié sur « Albania News » et s’intitule: «Devine qui vient cambrioler».
On le sait, la presse ne devrait avoir aucun complexe vis-à-vis de personne… à moins qu’il ne s’agisse d’un étranger. La confirmation vient par exemple de la publication d’un « bel » (pour ainsi dire) article. Le titre d’un grand quotidien italien dit tout: «Italien dérobe deux Albanais». Sous-titre: «L’homme, 44 ans, était ivre et a été arrêté».
On a déjà le premier élément. Le gars a volé parce qu’il était « saoul ». La chose importante à souligner c’est que toute l’affaire se réduit à une bravade dictée par l’alcool. Au pire, c’est un pauvre gars dans sa cuite. Et pourtant on ne manquerait pas de poser la question de savoir comment est-ce alors possible que, dans toute son ivresse, il ait quand même été assez lucide pour forcer la porte et prendre un ordinateur… et 260 €!
Mais l’article va plus loin. En Effet! Un Italien qui vole dans la maison d’un Albanais!!! Et non pas l’inverse, comme c’est arrivé au contraire à Recanati, souligné par un lien où il est révélé que là, le propriétaire a tiré sur un voleur, et l’a tué. Comme quoi, beh, cette fois, ça aura bien été un Italien qui vole au domicile de deux Albanais, mais normalement les choses devraient aller très différemment, ne l’oubliez pas …
Mais qu’est-ce qui s’est passé? On le voit à la fin de l’article.
Le voleur qui, selon la Questura était ivre, a raconté aux agents que c’est généralement ainsi qu’il « gagne » son pain. Il a collectionné plusieurs précédents crimes de drogue, vol, évasion et conduite en état d’ivresse. Il a été conduit à la prison de Ravenna, en attente de l’audience de validation.
L’Albanais se trouve presque dans la même situation que l’Italien arrêté, et il est lui aussi relaté toujours sur les mêmes pages du journal. Seulement qu’ici, s’agissant d’un Albanais, les cartes sont tout de suite mises sur table.
Comment? Voici le premier paragraphe ..
Un préjugé albanais, Klejdi Karaj, 22 ans, sorti récemment de prison pour association criminelle et de nombreuses délits contre le patrimoine, a été arrêté par les gendarmes de Villafranca pour vol, vol qualifié, résistance et blessures à un agent public.
L’Italien est lui aussi un repris de justice mais l’article ne le mentionne pas, tout comme il ne dit pas non plus quand il est sorti de prison.
S’il est clairement spécifié dans l’article que l’Albanais a «de nombreux précédents pour crimes contre le patrimoine», l’Italien, beh, lui, «a dit aux agents que c’est ainsi qu’il avait l’habitude de « gagner » son pain». C’est mignon, n’est-ce pas?
En outre il est écrit que l’Albanais «a été arrêté par les gendarmes» tandis que l’Italien au contraire «se trouve en prison à Ravenna en attente de l’audience de validation».
En bref, il semblerait clairement que certains sont des repris de justice, tandis que d’autres sont simplement… ivres.