La victoire paie… pour la paix!
Le talentueux artiste Rd-congolais, Jackson Paluku Kisomeko, annonce, en duo avec la superstar internationale sénégalaise Akon, une chanson qui parlera de l’unité, de la paix, de la détermination, d’un nouvel espoir.
De quoi parlent les textes de vos chansons et quels thèmes comptez-vous aborder à l’avenir?
Quand j’ai remporté cette victoire, j’ai dit à Akon [la star américaine était présente pendant la finale du concours, NDLR] que je venais d’une province en guerre et je lui ai proposé de chanter avec lui une chanson qui parle de la paix, de l’unité, de la solidarité. Dieu merci Akon était d’accord avec moi, il m’a dit « ne t’en fais pas, on va le faire. » Attendez-vous donc bientôt à une chanson qui parlera de l’unité, de la paix, de la détermination, d’un nouvel espoir.
Pourquoi est-il si important de chanter?
Quand je chante je fais comme font les journalistes qui s’expriment à travers la plume ou la radio. C’est pourquoi il faut chanter des chansons pouvant faire changer la population d’une manière positive.
A quoi avez-vous pensé après avoir gagné?
On nous a demandé, si on remportait la victoire, quels seraient nos projets. Moi j’ai parlé d’un centre culturel que je compte construire à Butembo [à 280 km de Goma, sa ville d’origine, NDLR] et je veux tenir cette promesse. Ce centre culturel aura une particularité, « l’encadrement des enfants issus des violences sexuelles. »
Tout au long de votre carrière et surtout pendant ce mois qu’a duré la compétition, quels obstacles avez-vous rencontrés?
C’était au niveau de la documentation artistique. On est arrivé à Kinshasa, on venait de villes où il n’y a pas d’électricité, où les chaînes musicales internationales ne sont pas présentes pour nous permettre d’être au même niveau que nos challengers qui, eux, venaient d’autres coins du pays. Cela nous causait des difficultés dans le choix de nos sélections musicales. Il y a tant de difficultés dans la carrière musicale. Sans les compétitions semblables à Vodacom super star, la situation serait encore pire pour nous artistes.
Avez-vous atteint votre apogée ou avez-vous d’autres horizons à explorer?
Atteint mon apogée, pas du tout, il y a des amis qui me disent que c’est la mission qui commence. Un artiste musicien est considéré comme un miroir de la société. Alors quand on remporte une telle compétition, c’est sûr qu’on sera plus suivi. Donc c’est maintenant pour nous le bon moment de faire passer nos messages. Nous sommes des artistes de la catégorie engagée, autrefois on avait du mal à faire passer le message car on était moins connus.