Incontinent Africain?
Malgré la vérité de Coubertin qui veut que l’essentiel, «…c’est de participer» aux Jeux Olympiques, force est de constater que les pays qui s’en sont les mieux sortis sont aussi ceux qui dominent le monde politiquement et économiquement.
Tout logiquement, le continent africain se retrouve au bas de l’échelle. Du reste, au décompte des médailles, il y a très peu d’athlètes africains.
Même si certains Black ont fait honneur à la France, à la Grande-Bretagne ou encore aux Etats-Unis, ceux-ci ont renoncé à leur nationalité d’origine depuis belle lurette.
En dehors du Kenya, de l’Ethiopie et de l’Afrique du Sud, dont les sprinteurs demeurent imbattables dans les disciplines de la course sur longue distance, on peut le dire l’Afrique est passée à côté des JO.
Comme d’habitude, pourrait-on ajouter, car le continent noir, dont les populations sont confrontées à d’autres réalités comme la faim, n’a pas les moyens de hisser ses représentants sur les premières marches des podiums des JO.
Bien évidemment, la performance sportive ne rime pas avec les guerres civiles, l’insécurité alimentaire, les rebellions qui constituent, encore largement, le lot quotidien des Africains.
En cela, les JO de Londres ont confirmé une fois que ceux qui gagnent les médailles sportives sont sensiblement ceux qui dictent leurs lois au reste du monde.
Aussi longtemps que le continent ne brillera pas à ce rendez-vous mondial, on peut aisément conclure qu’il lui reste encore du chemin. Ou simplement, qu’il peine à entrer dans l’histoire pour reprendre le terme polémique de l’ex-président français, Nicolas Sarkozy.