L’autonomisation des femmes rurales est nécessaire pour le développement.
Egalité des sexes et autonomisation des femmes: des hauts et des bas dans l’application d’un droit fondamental.
La Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars de chaque année, avait cette annee pour thème: «l’autonomisation des femmes rurales et leur rôle dans l’éradication de la pauvreté et de la faim, le développement et les défis actuels».
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé les gouvernements, la société civile et le secteur privé à «investir dans les femmes rurales et à éliminer les discriminations dont elles sont victimes et à leur garantir le même accès aux ressources qu’aux hommes».
Partout dans le monde, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes continuent de gagner du terrain mais malgré les progrès, beaucoup reste à faire, surtout dans les régions rurales. Les femmes et les filles de ces régions représentent un quart de la population mondiale. Pourtant, en matière de revenus comme d’éducation ou de santé, en passant par la participation aux décisions, elles sont les plus discriminées.
Les femmes rurales, si on leur en donnait la possibilité et si elles bénéficiaient du même accès aux ressources productives que les hommes, pourraient augmenter les récoltes de leurs exploitations agricoles de 20 à 30%, permettant de sortir de la famine 100 à 150 millions de personnes, selon l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
En Afrique, les femmes du monde rural représentent au moins 70% de la main d’oeuvre agricole et les défis sont énormes. La femme rurale cultive les champs, élève du bétail, collecte l’eau et le bois et prend soin de sa famille. Des tâches très lourdes et des responsabilités familiales et domestiques qui lui laissent très peu de temps à consacrer aux activités génératrices de revenus. Cependant et malgré ce lourd fardeau, le principal obstacle qui empêche la femme, surtout en milieu rural, d’accéder à une ascension dans le domaine économique et social est l’analphabétisme.