Rom…antique?
« La politique est absente et ce sont les plus faibles et les banlieues qui paient les pots cassés« . Ainsi était intervenue la présidente de la Chambre des Députés italienne, Laura Boldrini, dans une interview au quotidien « La Stampa », après les émeutes des habitants du quartier Tor Sapienza, à Rome, épuisés de la présence du centre d’accueil des réfugiés immigrés. Inutile de dire de quel côté penche la présidente de la Chambre des Députés: «Les jeunes déplacés de Tor Sapienza n’ont joué aucun rôle dans les violences qui ont déclenché la révolte. On en a fait des boucs émissaires d’une situation difficile».
Mais outre les immigrants Laura Boldrini pense aux gitans Roms et à ce qui est arrivé au secrétaire de la Lega Nord, Matteo Salvini, attaqué dans un campement de gitans. « Chacun a son propre agenda politique. Moi, je me limite à constater simplement que des 140.000 Roms présents en Italie, la moitié sont italiens. Mais même s’ils étaient Roumains, qu’est-ce qu’on devrait faire? Fermer les frontières? Vous connaissez le cas de l’Andalousie? Des centaines de milliers de gitans, qui représentent la musique, la danse et les vieux métiers andalousins. Eux, ils les ont valorisés« .
Objection: « Mais en Italie ils volent et ils chipent... »
Réponse: «C’est comme si on disait que tous les Italiens sont des mafieux« .