Protection invoquée contre la violence aux réfugiés et travailleurs migrants.
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, António Guterres, a lancé un appel pressant pour que les Africains sub-sahariens soient protégés en Libye. Des informations affluent depuis Tripoli sur des personnes visées pour leur couleur de peau, alors que les villes tombent aux mains des rebelles.
«S’ils voient que vous êtes Africain, que vous êtes noir, ils vous attaquent. Pour les rebelles, tous les noirs sont contre eux. La situation est vraiment désespérée», a indiqué Ahmed, un somalien professeur universitaire, joint par le HCR.
Les Africains sub-sahariens, tout spécialement ceux originaires du Niger, du Tchad et du Soudan, sont visés par les deux parties au combat après que des Africains sub-sahariens aient été signalés comme étant des mercenaires à la solde du régime de Kaddhafi.
Le Haut Commissaire a lancé un appel à la retenue aux forces rebelles et aux civils libyens.
«Nous avons vu précédemment dans cette crise que ces personnes, tout spécialement les Africains, peuvent être particulièrement vulnérables à l’hostilité ou à des actes de vengeance», a-t-il expliqué, soulignant qu’il est «essentiel que la législation humanitaire soit prépondérante dans un contexte d’instabilité et que les étrangers (y compris les réfugiés et les travailleurs migrants) puissent pleinement et correctement bénéficier d’une protection contre la violence».