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LIBYE: Livre du Pr Jean-Emmanuel Pondi – « Vie et mort de Mouammar Al-Kadhafi. Quelles leçons pour l’Afrique »

 Kadhafi: quelle place dans l’histoire?

L’ancien directeur de l’IRIC, Jean-Emmanuel Pondi, revisite la tragédie du guide libyen et ses conséquences pour l’Afrique.

altDepuis le mort du leader panafricaniste Mouammar Mohamed Abu Minyar Kadhafi, ancien président de la Lybie, le 20 octobre 2011, rares sont les hommes politiques et universitaires africains qui se sont prononcés contre ce que d’aucuns appellent aujourd’hui «un crime de guerre». Car, comme l’indique le dernier rapport de l’organisation internationale, Human Rights watch, Mouammar Kadhafi a bel et bien été assassiné. Une thèse contraire à celle annoncée par Abdel Madjid Mlegta, coordonnateur des opérations militaires au sein du Conseil National de Transition (CNT) qui indiquait plutôt qu’il avait «succombé à ses blessures».

Dans ce vide, un intellectuel africain sort aujourd’hui du lot. Il s’agit de Jean-Emmanuel Pondi. Ce professeur des sciences politiques et des relations internationale, vient de publier aux éditions Afric’Eveil un ouvrage au titre fort évocateur: «Vie et mort de Mouammar Al-Kadhafi. Quelles leçons pour l’Afrique».

La présentation de cet ouvrage a eu lieu au Merina Hôtel à Yaoundé. Il s’agit d’un travail de 173 pages divisé en 6 chapitres.

■ Le 1er chapitre retrace l’histoire de la Lybie. 

■ Le 2ème chapitre raconte la jeunesse, la formation, les débuts professionnels du guide libyen jusqu’au coup d’Etat du 1er septembre 1969 qui a porté Mouammar Al-Kadhafi au pouvoir.

■ Le 3ème chapitre est consacré aux relations conflictuelles qui ont prévalu entre Kadhafi et les pays occidentaux. Des relations principalement marquées par «un soutien aux activités terroristes à travers le monde, la provocation érigée en règle de comportement et une posture anticolonialiste et anti-impérialiste».

■ Le 4ème chapitre nous embarque dans le labyrinthe de l’investissement libyen dans la réalisation du rêve d’une Afrique unie. Un voeu cher à Mouammar Kadhafi, dont il aura certainement posé les premiers jalons.

■ Le 5ème chapitre fait état des réactions au sein du concert des nations. Des réactions caractérisées par une jubilation et soulagement dans les pays occidentaux, qui tranche avec la désolation et inquiétudes dans de nombreux Etats du Sud.

■ Le 6ème chapitre de cet ouvrage est certainement le plus capital pour les africains. Il traite des leçons à tirer par le continent après la mort de Kadhafi. 5 au total: 

● Dans un premier temps, la destinée tragique des leaders panafricanistes qui «meurent de façon violente aux mains de commanditaires non africains, ou à la suite d’opérations pilotées par des structures non africaines».

● Ensuite la marginalisation politico-diplomatique de l’Afrique pendant la crise libyenne. Afin que cette situation ne se répète pas, «il faudra désormais plus que par le passé, que les africains se battent de toutes leurs forces, de façon unie, pour accéder au statut de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies avec droit de véto», précise le Pr Pondi, avant d’ajouter qu’il «faut surtout qu’au préalable, une véritable doctrine africaine de géopolitique et de géostratégie puisse accompagner et conforter cette présence qui symbolisera la reconnaissance des positions politiques d’un milliard d’humains comme ayant droit de cité dans la marche du monde».

● Troisième leçon, la nécessité d’une nouvelle stratégie de financement de l’intégration. Car Mouammar Kadhafi était le principal bailleur de fonds de l’Union Africaine. Suivi de l’urgence d’une approche éducative axée sur l’affermissement de l’unité africaine et le passage d’une sécurité militaire à une sécurité alimentaire, culturelle et environnementale.

Le Pr Jean-Emmanuel Pondi est aujourd’hui à son 14ème ouvrage. L’actuel secrétaire général de l’université de Yaoundé I a reçu en début d’année le « Prix de l’universitaire camerounais le plus prolifique de l’année 2011 », avec 3 ouvrages. Parmi lesquels, «Repenser le développement à partir de l’Afrique» et «Redécouvrir Yaoundé. Une fresque historique et diplomatique de la capitale camerounaise».

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