Difficile gestion de l’après Kadhafi dans le fief de la révolte contre le Rais executé.
Benghazi, le berceau de la révolte contre Kadhafi, bouillonne à nouveau. Environ 200 Libyens ont manifesté pour dénoncer le manque de transparence du Conseil National de Transition (CNT) et l’indulgence de son président, Moustapha Abdeljalil.
Sur la place où est née la révolte populaire de février, résonnent désormais des slogans réclamant le départ du CNT. La situation fait frémir les membres du Conseil. Moustapha Abdeljalil a dû tempérer ses propos appelant au pardon pour les combattants pro-Kadhafi.
Le CNT a réitéré sa promesse de mettre en place un site internet avec les noms de tous ses membres, rappelant également son intention d’éditer bientôt un journal officiel.
Réaction aux critiques des ONG et d’une partie croissante de la population qui dénoncent un manque de transparence, notamment dans l’adoption de textes régissant la période de transition.
Malgré les annonces du CNT, les manifestations de Benghazi pourraient gagner en ampleur et en intensité. Après des années de marginalisation par l’ancien régime, aucun changement n’est perçu là-bas. Alors que la production pétrolifère à repris depuis septembre, les files d’attentes sont toujours aussi longues devant les banques en manque cruel de liquidités.
