Mais ils n’étaient pas allés là-bas pour apporter la « démocratie »?
Depuis le 13 juillet, les combats entre milices rivales pour le contrôle de l’aéroport de Tripoli ont fait au moins 97 morts et plus de 400 blessés. Plusieurs pays occidentaux ont appelé leurs ressortissants à quitter la Libye, face aux violences.
Depuis le 13 juillet, les combats entre milices rivales pour le contrôle de l’aéroport de Tripoli ont fait au moins 97 morts et plus de 400 blessés tandis qu’à Benghazi, en 24 heures, au moins 38 personnes, des soldats pour la plupart, ont été tuées dans les combats entre l’armée et des groupes islamistes. La France a appelé ses ressortissants à quitter la Libye. Plusieurs pays occidentaux ont pris la même décision face aux violences. La France a appelé dimanche ses ressortissants à quitter la Libye. Plusieurs pays occidentaux ont pris la même décision face aux violences.
Dans la capitale libyenne, des combats font toujours rage entre milices rivales autour de l’aéroport et dans plusieurs autres quartiers dans le sud de Tripoli, où se concentrent les affrontements. Par ailleurs, dans l’est du pays, dans la ville de Benghazi, au moins 38 personnes ont été tuées dans les dernières 24 heures, dans des combats opposant l’armée à des groupes islamistes.
En 24 heures, précisément depuis l’évacuation de l’ambassade américaine samedi au petit matin, l’analyse sécuritaire des diplomaties occidentales a radicalement évolué.
«La situation est extrêmement imprévisible et incertaine», a déclaré le ministère allemand des Affaires étrangères. Londres a aussi appelé les ressortissants britanniques à «partir maintenant par des moyens privés», déconseillant tout voyage en Libye. D’autres pays comme les Pays-Bas, la Belgique, la Turquie, l’Espagne, l’Italie ou Malte ont lancé le même appel à leurs ressortissants. Paris a également appelé ses ressortissants à quitter le pays.
La situation sécuritaire est très dégradée…
Le départ des étrangers complique une situation déjà très complexe: 3 000 médecins et infirmiers originaires des Philippines doivent par exemple quitter la libye dans les prochains jours. Les autorités libyennes s’attendent donc à une pénurie de personnel médical.
Les autorités libyennes n’arrivent pas à contrôler les nombreuses milices qui font la loi dans le pays depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.