Ravalomanana… « Marc » le pas?
Marc Ravalomanana a pris tout le monde de court. L’ancien chef d’Etat a annoncé, à Dar Es Salaam en Tanzanie, qu’il ne serait pas candidat à l’élection présidentielle de mai prochain.
Exilé depuis 2009 en Afrique du Sud, et condamné par la justice malgache, il a également demandé à rentrer sur la Grande Ile. Il suit ainsi les recommandations, exprimées samedi dernier par la SADC. La communauté des Etats d’Afrique Australe, médiatrice dans la crise, a exhorté l’ancien chef d’Etat et le président de la transition, Andry Rajoelina, à ne pas participer à l’élection présidentielle en mai.
«J’ai pris la décision de ne pas participer à l’élection et j’appelle Andry Rajoelina à faire de même, pour la sécurité de notre peuple». A cette annonce de Marc Ravalomanana, personne ne s’attendait. Cela faisait des mois que l’ancien président répétait qu’il serait candidat.
Lundi encore, au Magro, lieu de rassemblement de ses partisans, son bras droit rassurait la foule. Mamy Rakotarivelo qui ne souhaite pas s’exprimer, ne semblant pas croire au retrait de son leader. Un scepticisme partagé par ses adversaires.
Augustin Andriamananoro, est le conseiller spécial d’Andry Rajoelina: «Il y a eu tellement d’antécédents. Maintenant on tentait de croire que la déclaration de Ravalomanana est une parole qui s’envole. Donc, moi j’ai bien peur que demain, on va accuser encore la troïka d’avoir mis la pression sur Marc Ravalomanana pour qu’il fasse cette déclaration».
Car désormais chacun s’attend à des nuances. Marc Ravalomanana, va-t-il faire de son retour, du retrait de son rival, la condition de sa non-candidature? En tout cas, désormais, tous les yeux sont rivés sur le président de la Transition. Andry Rajoelina n’a toujours pas annoncé s’il sera candidat. Il a promis de le faire incessamment sous peu.