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MADAGASCAR: Transition – L’opposition entre dans le gouvernement

Finalement vers une solution de la crise politique?

Les mouvances des anciens présidents Ravalomanana et Zafy jouent le jeu en intégrant le gouvernement. Mais la partie est loin d’être gagnée pour le Premier ministre Omer Beriziky.

 

Une étape de franchie dans la formation du gouvernement. Les mouvances Ravalomanana et Zafy et l’organisation de l’ancien Premier ministre Monja Roindefo sont d’accord pour prendre part à la mise sur pied de l’équipe gouvernementale. Elles réclament cependant certaines «assurances» de la Troïka, l’organe de coopération de la Communauté de développement de l’Afrique australe.

«Nous avons décidé de remettre la liste de nos ministrables», a indiqué Mamy Rakotoarivelo, chef de délégation de la mouvance Ravalomanana.

Les partisans de l’ancien Président étaient accompagnés de Marcel Miandrisoa de la mouvance Albert Zafy et de l’ancien Premier ministre Monja Roindefo, à la tête du parti Madagasikara Otronin’ny Malagasy (MONIMA), qui ont agi comme leur allié.

Après quelques jours de tergiversations et de surenchères, l’«opposition», signataire de la Feuille de route, intègre ainsi le processus de formation du gouvernement.

«Nous avons reçu, non pas une garantie, mais une certaine assurance par rapport à nos réclamations. Nous souhaitons l’équilibre des pouvoirs, matérialisé par le partage en deux des portefeuilles ministériels entre ceux qui soutiennent Andry Rajoelina, président de la Transition, et l’opposition. Nous réclamons également le retour des exilés politiques et la libération des prisonniers politiques, le plus rapidement possible dès que le gouvernement est installé», explique Mamy Rakotoarivelo, au nom des trois entités.

L’un des problèmes auquel le Premier ministre doit trouver une solution concerne l’équilibre politique, technique et régional dans la répartition des sièges entre les signataires de la Feuille de route.

Mais les divergences ne se limitent pas au clivage Haute autorité de la transition – «opposition». La définition des critères d’attribution des postes ministériels risque de constituer un casse-tête chinois pour le chef du gouvernement, sans parler des luttes intestines au sein des entités signataires de la Feuille de route.

Omer Beriziky dispose de 5 jours pour rendre sa copie, si l’on se fie au calendrier prévu par le cadre de mise en oeuvre de la Feuille de route, qui fixe jusqu’au 17 novembre la formation du gouvernement.

 

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