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MADAGASCAR: Journée Internationale des Filles – Contre le mariage précoce

Non aux épouses pucelles!

La commémoration de la première Journée internationale des filles à Madagascar, en décembre 2012, a permis de mettre en lumière la proportion importante des mariages précoces sur la Grande Ile où les filles en sont les principales victimes.

altCette journée a été reconnue par les Nations Unies lors de l’Assemblée générale du 19 décembre 2011, et a été célébrée cette année à Madagascar sous le thème: « Ma vie, mon droit, mettre fin au mariage précoce« .

L’adoption de cette journée en faveur des filles est une occasion d’attirer l’attention de l’opinion internationale sur les discriminations et les inégalités auxquelles elles sont confrontées dans le monde pour leurs droits. Avant même leur naissance, les filles subissent des discriminations, selon des organisations féminines.

Selon les résultats de l’Enquête démographique de la santé 2008-2009, 48% des filles âgées de 20 à 24 ans ont toutes été mariées avant l’âge de 18 ans. Un chiffre qui est élevé, même si le pays a déjà adopté une loi sur le mariage, qui fixe à 18 ans l’âge minimal pour toute union.

A Madagascar, la journée a été conjointement commémorée par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), le ministère de la Population et des Affaires sociales, ainsi que le ministère de la Jeunesse et des Loisirs. L’évènement a été, pour ces institutions, un tremplin pour insister sur la nécessité de réduire les inégalités entre filles et garçons, notamment dans les milieux ruraux.

Agathe Lawson, représentante de l’UNFPA à Madagascar, a souligné que le mariage des enfants perturbe leur éducation, limite leurs possibilités, augmente les risques de violence et d’abus, et met en péril leur santé. Lorsque les filles se marient très jeunes, elles sont privées de leur enfance, de leurs rêves, de leur santé et de leurs droits, dit-elle.

« Cette journée est importante. Il est temps de ne plus considérer les jeunes filles comme un simple objet de procréation. Elles ont leurs droits et les parents doivent être conscients que leurs filles ne sont pas des produits de consommation courante ». Tel est le principal message que la première commémoration de la Journée internationale des filles à Madagascar a voulu véhiculer.

Lors de cette journée, différents artistes de renom ont uni leur voix pour dire NON au mariage précoce à Madagascar. Des jeunes filles ont assisté à cet évènement riche en enseignements.

La Convention sur les droits de l’enfant et le Protocole de la SADC sur le genre et le développement stipulent bien que le garçon et la fillette doivent jouir pleinement de leurs droits. Crise ou pas, les autorités malgaches gagneraient à s’en souvenir et à privilégier la loi au détriment des traditions néfastes.

Fanja Razafimahatratra

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