« Habemus »… accord!
Il aura fallu 11 jours à la délégation malienne et aux groupes combattants de Kidal pour se mettre d’ accord sur un texte qui va permettre la tenue de l’élection présidentielle, le 28 juillet, à Kidal. Les points de consensus portent sur l’organisation de l’élection présidentielle, la création d’une commission technique mixte, le cessez-le-feu et le cantonnement des troupes armées.
Blaise Compaoré, le médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne et toute la communauté internationale qui attendaient, depuis dix jours, la signature de cet accord préliminaire peuvent enfin pousser un ouf de soulagement. Le gouvernement malien et les représentants des groupes rebelles touaregs ont enfin convenu d’un modus vivendi pour la tenue de l’élection présidentielle prévue pour le 28 juillet prochain.
Même si la signature d’un accord et son application ne font pas toujours chambre commune, on peut dire que le Mali vient de faire un pas qualitatif vers la sortie d’une crise qui n’a que trop duré. On retient ainsi la volonté de Bamako de rendre possible ce scrutin présidentiel de tous les espoirs, parce qu’il est la seule condition pour doter le Mali d’un pouvoir qui a perdu sa légitimité depuis le coup d’Etat militaire du 22 mars 2012.
Les rebelles ayant accepté le principe d’un «déploiement progressif» de l’Administration et de l’Armée malienne à Kidal et sur toute l’étendue du Nord, acceptent ainsi de mettre un peu d’eau dans leur volonté de l’autonomie à tout prix et tout de suite de l’Azawad. Chaque partie a donc fait une concession et voilà que la situation qui était dans l’impasse depuis quelques jours est sauvée.
Il reste maintenant à voir la mise en œuvre effective des engagements pris ce mardi 18 juin à Ouagadougou devant le médiateur, mais aussi en présence du représentant de l’ONU qui n’a pas caché sa joie de voir enfin le bout du tunnel. Mais le tout n’est pas de signer un accord, aussi préliminaire soit-il. Il faut le respecter, surtout que les jours sont comptés pour la tenue du pari de l’élection impérative du 28 juillet prochain.