Mujao ko à Gao?
Au Mali, au nord, un attentat a été perpétré à Gao ce vendredi 8 février 2013 au matin. Un homme à moto s’est fait exploser près de soldats maliens. Un de ces soldats a été blessé légèrement alors que le kamikaze est mort sur le coup.
Une attaque revendiquée par le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest). Dans le même temps, en Algérie deux combattants d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ont été arrêtés en possession d’armes et d’explosifs.
A Gao, sur les lieux de l’attentat, le corps déchiqueté du kamikaze, un jeune, un adolescent, est visible. Il est arrivé du nord à moto de la route qui mène vers Bourem. Arrêté à un poste de sécurité sur Gao, le kamikaze vêtu d’un uniforme de l’armée malienne a actionné sa ceinture explosive.
Sa ceinture explose mais l’obus qu’il transportait n’explose miraculeusement pas. Donc pas de dégâts chez les soldats maliens. La moto calcinée du kamikaze est éparpillée à terre et non loin d’un bras du fleuve Niger où la scène s’est déroulée, on voit des débris de ses chaussures.
C’est le premier attentat opéré par un kamikaze dans le nord du Mali. Une attaque revendiquée rapidement par le Mujao. Elle intervient au lendemain de l’arrestation par l’armée algérienne de deux combattants d’Aqmi. Les deux islamistes, un Algérien et un Malien, ont été interceptés à Tinzaouaten à la frontière algéro-malienne, selon le journal El Watan. Des kalachnikovs et des ceintures d’explosifs ont été récupérées dans leur véhicule.
Quatre semaines après le début de l’opération Serval, l’intervention continue dans le nord du Mali pour combattre les islamistes. Les troupes franco-tchadiennes poursuivent leur progression. De Kidal, elles ont avancé dans un premier temps vers la localité d’Aguelhok à 160 kilomètres au nord de Kidal. Aucune résistance n’a été observée par des combats.
Ce vendredi, les troupes franco-tchadiennes sont arrivées à Tessalit, à 250 kilomètres au nord de Kidal. Aguelhok et Tessalit sont deux zones où les jihadistes trouvent généralement refuge. Il n’y a pas eu de combat. La guerre n’est donc pas terminée parce que comme à Gao, les jihadistes entendent utiliser la guérilla, dans ce que l’on appelle la guerre asymétrique.