Affaire de chemin de fer à faire!
Autorités sénégalaises et maliennes mènent des pourparlers avec la société indienne Sara Mining pour la réhabilitation de l’axe ferroviaire Dakar-Bamako. Cette même société indienne est déjà active dans le secteur de l’extraction des minerais de fer du Mali.
Les gouvernements sénégalais et malien ont signé, à Dakar, une convention de coopération, en vue de réhabiliter le tronçon ferroviaire Dakar-Bamako. Les discussions ont été amorcées « pour définir les contours juridiques des partenariats possibles. Au cours des prochaines séances, on saura davantage sur les délais de la réhabilitation. C’est juste les grandes lignes de la coopération qu’on a tracées« , a dit le ministre malien de l’Equipement et des Transports, Abdoulaye Koumaré.
Il s’exprimait au cours d’une déclaration conjointe des deux ministres en charge du transport. Cette rencontre sanctionne la visite de travail de deux jours de Abdoulaye Koumaré au Sénégal.
« Nous avons vu des partenaires qui sont intéressés par la réhabilitation du tronçon Dakar-Bamako. D’ailleurs, c’est ce qui nous manque, parce que nos deux Etats seuls ne peuvent pas supporter les coûts. Les rails sont un mode de transport qui est très coûteux. La société indienne Sahara Mining implantée au Mali est un partenaire qui veut bien nous nous aider, qui veut bien nous accompagner, elle est la bien venue. Cette société utilise déjà les rails et on a échangé sur les contours de notre partenariat. Elle travaille dans l’extraction de minerais de fer au Mali et la société a besoin d’acheminer ses minerais. Nous savons que le transport des minerais constitue le transport de masse. Ce transport ne devrait pas se faire par la route, sinon ça abrège la vie de nos routes. Donc la seule alternative crédible c’est de les faire transporter par rails. C’est ainsi que la société a réfléchi et est venue me proposer qu’elle souhaite nous accompagner pour réhabiliter les rails« , a expliqué le ministre malien.
Pour sa part, le ministre de Transports et des Infrastructures, Thierno Alassane Sall, a souligné que « cette discussion avec Sahara Mining n’est qu’une partie des options possibles. La réalisation d’un chemin de fer à grand écartement sur Dakar-Bamako (…), comme le prévoit le NEPAD, est une formule que nous n’avons pas exclue, avec des financements alternatifs qui sont disponibles. La rentabilité est déjà envisageable dans la mesure où Sahara Mining a fait une étude comparative du transport entre la route et le rail et elle dit que les économies possibles sont de l’ordre de 12 dollars et nous pensons que ça pourrait aller plus loin ». »Il faut faire les rails, nous y croyons et c’est pour cette raison que nous sommes ensemble et le faire dans une vision UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) d’abord et Afrique ensuite« , a dit Sall.