Le Mali peut de nouveau voter à l’ONU. Bamako avait été suspendu le 18 janvier dernier pour non-paiement de cotisation depuis deux ans. Les autorités maliennes ont finalement versé la totalité de ses arriérés et recouvrent donc leurs droits.
La lettre officielle des Nations unies est signée de la main du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon lui-même. Les Maliens ont effectué les versements nécessaires et le pays retrouve donc son droit de vote. Environ 200 millions CFA ont été versés dans les caisses de l’ONU.
Problème réglé donc à New York, mais pas totalement à Bamako, où les responsabilités dans cette affaire ne sont pas encore totalement situées. L’honneur du pays était attaqué, sa fierté bafouée pour bon nombre de Maliens.
Certes, l’ambassadeur malien auprès des Nations unies a été limogé et dans les milieux officiels, on confie que d’autres sanctions sont attendues cette semaine.
Il n’empêche, de plus en plus de voix s’élèvent pour dire que l’Etat malien ne doit pas du tout donner l’impression de protéger la haute hiérarchie, où sont tapis d’éventuels coresponsables. Le nom d’un ministre ainsi que celui d’un haut responsable circulent.
Dès l’annonce de la suspension du droit de vote du Mali à l’ONU pour non-paiement de cotisation, le Premier ministre est monté au créneau pour expliquer qu’il s’agissait d’une erreur administrative dans le transfert de fonds. Il n’est pas arrivé à convaincre tout le monde.