Jusqu’où arrive la provocation du geste?
La députée italo – marocaine Souad Sbai (PDL): « Un geste totalement faux mais c’est un signe de malaise ».
A Milano, à Piazzale Lagosta, une querelle avait éclaté quand une italienne (40 ans environ) s’est trouvée face à face avec deux femmes musulmanes entièrement couvertes de « niqabs », qui ne laissaient que les yeux découverts.
La dame se serait ennervée et aurait crié aux deux musulmanes: «Vous me mettez la trouille!», ajoutant que «le voile est interdit par la loi. ». Elle se serait ensuite approchée des deux, en leur tirant le voiule. Elle a offensé les deux musulmanes, mises ainsi dans l’embarras de se retrouver le visage à découvert en public. Il en a suivi une querelle collective entre passants et commerçants qui avaient assisté à la scène, tandis que la dame a appelé les forces de l’ordre.
Sur l’épisode est intervenue durement la médiatrice culturelle milanaise, Sera Sumaya Abdel Qader, qui a déclaré sur le quotidien « Corriere della Sera », que , tout en partageant pas le choix du « niqab », «celle qui le porte doit être respectée, même si elle est difficile aux autres de comprendre. Arracher le voile est un acte de violence».
Ce à quoi a répondu la promotrice de la loi interdisant le « burqa » et le « niqab » dans les lieux publics, la députée du PDL (Peuple dela Liberté), Souad Sbai, qui a condamné le geste de la femme italienne, qu’elle a défini «une fausse action». Mais elle a ensuite souligné que les responsabilités ne sont pas de «qui porte le voile, mais de qui oblige à le faire, même si cela est un signe évident de malaise».